Le Centre de rencontres et d’études des dirigeants des administrations fiscales ou Credaf tient un séminaire sur l’élaboration d’un guide d’aide au remboursement de crédits de Tva à Antananarivo depuis hier. « Des changements concrets auront lieu après cette rencontre », a annoncé le Directeur Général des impôts qui dévoile que plusieurs réformes sont en cours : « Nous avons proposé la création d’un compte de remboursement Tva à la banque centrale ». L’Etat est réputé comme un étant mauvais payeur. Depuis longtemps, le secteur privé ne cesse de demander le remboursement à temps de la Tva. Le retard pénalise la trésorerie des entreprises. Il est aussi l’un des causes de l’inefficacité de la Tva à Madagascar selon le Fonds monétaire international. Or, le montant des arriérés s’élève à plusieurs milliards d’Ariary. A titre d’exemple, les arriérés pour le Gefp ou groupement des entreprises franches et partenaires s’élèvent à 12 milliards d’Ariary. Les arriérés du projet Ambatovy à 105 milliards Ariary.

« Nous sommes en train de chercher une solution pour le projet Ambatovy », dixit le Directeur Général des impôts. Pour les autres sociétés, il évoque la possibilité d’utiliser le bon de trésor Fihary.

La Tva permet de mobiliser plus de recettes que l’Impôt sur le chiffre d’affaires et que son application permet d’améliorer l’impôt sur les bénéfices et profits. La taxe sur la valeur ajoutée est considérée comme l’impôt le mieux adapté à même de compenser les pertes de recettes consécutives à la suppression des barrières douanières ou mieux au

désarmement tarifaire que connaissent la plupart de nos pays à la suite de leur adhésion à des regroupements régionaux ou sous-régionaux. Pour Madagascar, la taxe sur la valeur ajoutée contribue à 53% des recettes fiscales.

D’après le Fonds monétaire international, une comparaison avec d’autres pays en développement à faible revenu montre que le taux ordinaire de la Tva à Madagascar compte parmi les plus élevé, mais qu’il est très peu productif. Le pays a décidé d’appliquer un taux unique : 20% alors que le secteur privé demande un taux différencié de la Tva.

Concernant les recettes fiscales, la Dgi annonce que la réalisation est de 106% des objectifs avec 1 045 milliards Ariary de recettes collectées.

FR