Samedi dernier, les maires de la Région Anosy ont dénoncé une pression et intimidation de la part du Chef de région et du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation. Comme il a été rapporté dans nos colonnes, le Chef de région a convoqué les maires pour une rencontre avec les candidats Hvm aux sénatoriales. Les maires et conseillers de cette région ne sont pas les seuls à plaindre, nombreux partis politiques, société civile et même l’ancien Premier ministre Omer Beriziky a dénoncé les calculs politiques dudit parti, ce qui remet effectivement en cause la transparence des élections. Ce dernier a même adressé une lettre ouverte au Président de la République lui demandant de prendre les dispositions utiles afin de couper court à toutes suspicions et frustrations. Il reste à savoir si pour une fois, le Chef de l’Etat en prendra compte. La Ceni est mise devant le fait accompli qu’elle est dans l’obligation de prendre des mesures pour soigner son image et ne pas décrédibiliser son indépendance. La commission a refusé de rencontrer les députés pour préserver son autonomie qu’elle ne peut plus faire marche arrière quitte à tourner le dos aux dirigeants.

Hier, lors de la présentation du spécimen des candidats pour les sénatoriales et formation des représentants des listes proposés par les partis politique, la Ceni a reconnu publiquement avoir disposé des preuves de pression et d’intimidation faites par le parti au pouvoir. Face à une telle irrégularité, le Président de la Commission électorale a fait savoir qu’il a convoqué les personnes suspectées notamment le Chef de région et les responsables au niveau du ministère de l’Intérieur. Peut être que l’indépendance de la Ceni aurait été prise au sérieux si des mesures strictes ont été infligées à ces derniers mais ce n’est pas le cas. La commission s’est limitée à une simple interpellation et sans plus.

Ralambomamy