Cinq maires nouvellement élus du district d’Antsirabe II ont été destitués de leur poste dont deux d’entre eux, celui de la commune rurale d’Ambohibary et d’Antsoatany, pour avoir effectué leur propagande près du bureau du fokontany. Lundi dernier, le conseil d’Etat a tranché et ils ont été démis de leur fonction. « Nous ne pouvons plus faire recours et pourtant on nous a pris injustement notre poste. Nous sommes venus à Antananarivo pour faire connaître la vérité afin que tout le monde sache qui veulent récupérer notre siège », explique le maire d’Ambohibary, Jean Désiré Razafimanantsoa. Les 5 maires évincés seront bientôt remplacés par ceux qui se trouvent dans la deuxième liste des communales notamment par des HVM, ce qui n’a rien d’étonnant. « Déjà avant le résultat des élections, ces derniers ont précisément souligné que les nouveaux élus ne resteront pas longtemps à la tête de la mairie. Ce qui est chose faite. Apparemment, nous avons payé au prix fort le fait de n’avoir pas soutenu le HVM aux sénatoriales », poursuit le maire.  Avant l’ouverture officielle de la propagande, les maires du district Antsirabe II ont été convoqués par les candidats aux sénatoriales du HVM. L’objectif était simple, donner des instructions pour que les grands électeurs soutiennent le parti du régime aux prochaines élections. Mais influencer leur choix n’enchantent pas certains maires. Ces derniers se sont montrés indifférents aux divers arguments ce qui n’a pas plu aux candidats. « Chacun a son principe et est libre de soutenir qui il veut. Personne n’est tenu à ne voter que pour le HVM », déplore Jean Désiré Razafimanantsoa. En tout cas, les maires destitués se plaignent de la mauvaise décision prise à leur encontre et interpellent les autorités compétentes de voir de près la situation. « Le choix du peuple qui nous a soutenu a été délibérément bafoué. Par ailleurs, nous avons commencé à travailler sur des projets de développement et déjà négocié avec des bailleurs pour bénéficier d’un appui financier… mais apparemment c’est peine perdue», conclut-il.

Ralambomamy