Le trafic d’espèces sauvages est un problème d’envergure mondiale qui implique la sécurité nationale, la santé publique et la sécurité économique, et qui requiert une réponse mondiale concertée, a déclaré la secrétaire d’Etat, Hillary Rodham Clinton au cours de la réunion des partenaires sur le trafic d’espèces sauvages, qui s’est tenue au département d’Etat, dans la deuxième semaine de ce mois de novembre. Elle a lancé un appel aux organisations privées et gouvernementales du monde entier à rejoindre la Coalition contre le trafic d’espèces sauvages, un partenariat mondial d’échanges d’informations sur les braconniers et les négociants illégaux. Les réseaux fournis par la coalition, a-t-elle affirmé, sont essentiels au renforcement des efforts visant à la protection et à l’amélioration de la coopération parmi les pays principaux.
100.000 dollars
« Dans le but de poursuivre ces efforts, je lance  un appel à la création d’un système mondial de réseaux régionaux pour le maintien de l’ordre relatif aux espèces sauvage, afin de mettre à profit les réseaux déjà opérationnels et desquels nous avons tiré des leçons », a déclaré la secrétaire d’Etat américain. A cette fin, a-t-elle ajouté, le département d’Etat s’engage à débloquer 100.000 dollars USD pour la mise en place et le fonctionnement de ce nouveau système mondial.

Evaluation de l’impact du trafic d’espèces sauvages
Dans les remarques qu’elle a adressées à une audience d’ambassadeurs et de législateurs des Etats-Unis, et de représentants d’organisations non gouvernementales impliquées dans la protection des espèces sauvages, Clinton a déclaré que le trafic d’espèces sauvages dépend de « frontières poreuses, de responsables corrompus et de puissants réseaux de crime organisé, qui sapent notre sécurité mutuelle ».
« Je demande à la communauté de renseignement de procéder à l’évaluation de l’impact du trafic d’espèces sauvages à grande d’échelle, sur nos intérêts en matière de sécurité, de manière à ce que nous puissions comprendre ce à quoi nous faisons face », a-t-elle affirmé, ajoutant que les gangs de crime organisé sont bien équipés pour exploiter le marché lucratif lié au trafic d’espèces sauvages. Et que « Nous avons de bonnes raisons de croire que les milices rebelles participent à un marché mondial d’ivoire d’une valeur de plusieurs millions de dollars par an ».