Enlèvement d’enfant – Les femmes s’y mettent aussi
Si d’habitude le rapt est l’affaire des hommes, celui qui s’est déroulé dans le quartier d’Itaosy y fait exception. Cette fois-ci, se sont des femmes qui sont l’auteur de l’enlèvement d’un enfant âgé d’un an et demi. Mercredi dernier, les parents de ce dernier sont venus au commissariat de police d’Itaosy déclarer le kidnapping de leur progéniture. « Nous étions absents et il n’y avait que notre enfant et son nounou qui étaient à la maison. Nous ignorons ce qui s’est réellement passé mais nous avons seulement été alertés que notre enfant a été enlevé », avance le père. « J’étais avec l’enfant à la maison lorsque deux femmes sont arrivées. Elles ont d’abord frappé à la porte et demandaient à voir les parents. J’ai répondu qu’ils étaient absents. Elles m’ont arraché le petit de force et ont pris la fuite. Je ne savais que faire à part avertir mes employeurs », raconte l’employée de maison.
10 millions d’ariary réclamés
Le commissariat de police d’Itaosy a confié l’affaire à la brigade criminelle et une enquête a été ouverte. Quant aux ravisseurs, ils n’attendirent pas longtemps pour se manifester et ont appelé les parents le jour même. « La personne au bout du fil a bien confirmé qu’elle a pris mon enfant et qu’elle réclame la somme de 10 millions d’ariary en échange. On a déjà été briefé par la police alors j’ai agi en conséquence », a dit le père. En effet, les enquêteurs ont déjà mis en place toutes les stratégies nécessaires afin de ramener l’enfant sain et sauf et surtout afin de mettre la main sur les ravisseurs.
L’œuvre de deux jeunes femmes
Les kidnappeurs sont tombés dans les mailles du filet de la police et il s’agissait des deux jeunes femmes, citées plus haut, dont Nambinina âgée de 22 ans et Vola, 26 ans. Cette dernière en serait le cerveau selon une source policière. Le lendemain du rapt, elles ont contacté les parents pour leur communiquer le lieu de l’échange. « D’abord, elles nous ont donné rendez-vous aux 67ha, près de Vato-be, après à l’arrêt de bus à Soavimasoandro, puis à Ivandry, au parking du supermarché Cora et finalement à l’arrêt de bus près de la logistique pétrolier à Ankorondrano là où l’une d’elle a été capturée », toujours selon le père. « C’était la fameuse Nambinina, puis elle nous a conduit jusqu’à Vola », selon la police. Concernant l’enfant, elles l’ont laissé à une femme à Tanjombato. Cette dernière a aussi été prise dans le filet et accusée de complicité malgré le fait qu’elle ait nié avoir été au courant de cette affaire. « Je gagne de l’argent en gardant les enfants des autres, ainsi je ne pose aucune question, d’ailleurs, Nambinina a avancé que c’était l’enfant de Vola ». Apparemment, les ravisseurs et les parents se connaissent puisqu’ils fréquentent la même Eglise.
Njara Fih