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Lundi 15 Décembre 2025

ombre

Gouverner par ordonnance !

« Une ordonnance est un moyen pour le gouvernement de légiférer plus vite, sans passer par le traditionnel processus parlementaire. L’exécutif peut ainsi mettre en place des mesures presque immédiatement ». C’est une définition trouvée sur le net, le grand dictionnaire disponible en temps réel et qui est, somme toute, claire et que la population malgache – à cause de son niveau d’enseignement assez bas – comprend en une seule lecture. Pour cette dernière, il n’est plus nécessaire de fouiner à Ambohijatovo le dictionnaire le moins cher possible, ni de faire des années d’études de droit à Ankatso pour déchiffrer le mot, il suffit maintenant de lire Madagascar Matin. Mais cette définition trouvée sur le net spécifie aussi que pour gouverner par ordonnance, d’autres mesures doivent être scrupuleusement suivies à la lettre : « Cela ne veut pas dire que le Parlement n’intervient pas dans le processus. Il intervient en amont et en aval. Il y a trois grandes étapes : d’abord, le gouvernement doit obtenir l’autorisation préalable du Parlement, puis, l’’ordonnance est ensuite prise en Conseil des ministres après avis du Conseil d’Etat. Le texte doit être signé par le président de la République. Elle entre en vigueur dès sa publication. Et enfin, l’Assemblée nationale et le Sénat examinent ensuite un projet de loi destiné à ratifier l’ordonnance ». Enfin, c’est ce qui se fait dans les pays démocratiques et épris de respect de la loi. Et Madagascar en est encore très loin de ces normes même si on enlève de ces mesures l’inexistence du Sénat, trois ans après l’investiture du président de la République.

Dans notre pays, on sort un décret selon la situation politique, l’humeur des dirigeants mais aussi leur crainte ou encore leur envie de montrer l’étendue de leur pouvoir. Evidemment, le ridicule ne tue pas si on se réfère à la dernière mesure prise par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation concernant l’interdiction de toute manifestation publique à caractère politique. Le prétexte est tout trouvé : noël et saint-sylvestre ! Du coup,  les candidats aux élections sénatoriales, qui vont se tenir justement entre ces deux événements planétaires, ne devraient pas mener campagne que dans des endroits clos, fermés, hermétiques et inaccessibles au grand public. Les organisateurs devront, dans ce cas, mettre un système d’isolation phonique très efficace car le bruit ne devrait pas être entendu par ceux qui se trouvent en dehors de l’endroit. Et les bambins sont aussi priés ne pas mettre dans leur répertoire de noël un chant patriotique tel « Madagasikara tanindrazanay », et surtout pas politique tel « Ao anaty boky mena ». De même pour la nuit du réveillon, les sbires de Mahafaly Solonandrasana, à savoir, les chefs districts, les délégués d’arrondissement, mais aussi les maires, conseillers municipaux Hvm, et même certains chefs fokontany vont devoir veiller particulièrement à ce qu’on ne danse pas sur des airs et des chansons qui pourraient faire renaître et/ou réveiller le patriotisme : « O ino ô, malagasy vahoaka tsy resy e, mafy be ! », selon le « basesa » entraînant revisité par le groupe « Soley ».
En tout cas pour cette dernière mesure prise, ni le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, ni les membres du gouvernement n’ont pas pris la peine de prendre l’autorisation préalable du parlement. A coup sûr, ces derniers ne le feront jamais pour la simple raison que la relation entre les deux institutions, le gouvernement et l’Assemblée nationale, est exécrable en ce moment. D’ailleurs, une motion de censure serait en gestation. Et d’un autre côté, les députés ne vont pas se laisser dépouiller leurs attributions pour l’autre simple raison que laisser le pays aux mains de l’Exécutif est impensable ! Pour le Conseil d’Etat, c’est presque la même chose puisque la confiance mutuelle ne règne plus dans notre pays, surtout après que cette institution a déboulonné de leur trône des maires bien élus, « écharpés », et en étant déjà en fonction.
Encore une fois, il est prouvé que nous sommes dans une république bananière comme du temps de Baby Doc. Et après que tout s’est presque bien passé à Ambohijatovo, samedi dernier, lors de la manifestation réclamant le retour des îles malgaches, beaucoup se demandent sur les nouvelles mesures que va prendre le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation. Il faut dire que l’ambiance y était très bon enfant, et même que Laza Razafiarison et le Général Florens Rakotomahanina se sont presque fait la bise, si ce dernier a préféré regarder ailleurs à l’arrivée d’Alain Ramaroson. Bref, c’est pour dire que la crainte de trouble de Mahafaly Solonandrasana n’a pas été justifiée et les manifestants n’ont rien contre les forces de l’ordre sauf le fait que ces dernières protègent les intérêts des occupants illicites et illégitimes des îles malgaches. En tout cas, ce décret pris est révélateur et il est clair maintenant que le pays est gouverné par ordonnance mais selon les règles d’un régime totalitaire. Et pour les fêtes de fin d’année, la chanson de Jean Rigo pourrait être repris par de nombreux mélomanes et redevenir le grand tube de l’année nouvelle : « Olo mpamadiky izy ô ! »

Jean Luc RAHAGA

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