Cette semaine sera chargée pour les parlementaires qui ont sous leur main 18 projets de loi à voter. Celui de la loi de finances 2016 passera demain en séance plénière et il faudrait s’attendre à un débat mouvementé à l’Assemblée nationale. Nombre d’entre eux évoquaient que le projet en question a été élaboré précipitamment et des failles considérables ont été constatées. Certains députés ont même suggéré de le rendre au gouvernement pour qu’il soit réétudié et décortiqué. D’autres ont souligné que nombreux amendements doivent y être apportés. De leur côté, les économistes ont fait part que les priorités du gouvernement n’y sont pas mentionnés et ils ont soulevé que le projet n’est que la théorie et sans plus. Le développement du pays ne peut être basé sur un projet de loi aussi bancal précisent ces derniers. Selon eux, ceux qui ont élaboré la Lfi, se sont trop penchés sur la répartition budgétaire et non sur l’essentiel. En tout cas, tout le monde attend plus d’explications sur le mode de répartition budgétaire qui a fait dernièrement un sujet de débat.

Amendements
Les institutions proches du régime ont, injustement, bénéficié de faveur et les détails y afférent sont attendus.
La Constitution a clairement souligné que la loi de finances initiale doit être votée à la deuxième session ordinaire du parlement. De ce fait, les députés sont tenus de conclure le vote avant que celle en cours soit clôturée. Selon un analyste politique, la Lfi ne peut être passée en session extraordinaire comme il est stipulé par la Constitution. Si les parlementaires projettent de boycotter le vote, la Lfi pourrait être légiférée par ordonnance ce qui est plus avantageux pour le gouvernement. Dans ce cas, les amendements parlementaires ne seront pas pris en compte. Par ailleurs, attendre la première session ordinaire 2016 serait également une autre option mais le fonctionnement de l’Etat ne pourra aucunement se le permettre. Le choix appartient aux députés et il faudrait attendre demain pour en savoir plus.

Ralambomamy