De la société de consommation à une pratique de la récup
Entre la pauvreté et la misère dans laquelle se débat une majorité, à l’évidence la population ne dispose pas de la capacité pour vivre le mode de société de consommation. Ce n’est pas un état nouveau, le sous-développement l’a toujours entretenue à vivre soit en marge soit à la traîne de ce qu’apporte la modernité. De cette situation les gens s’en accommodent tant bien que mal, philosophes de la résignation « tani-mena tsy mirehitra » (on ne fait du feu avec de la latérite). Toutefois si le phénomène de la mondialisation a fait de la planète un village pour les plus nantis, en ce qui concerne les moins favorisés, en dehors de leur petit monde, ils n’ont accès au reste du monde que par les images qu’on leur en donne, et les reflets qui parviennent ici et éclaboussent de leur brillance, font miroiter tant et tant, que ces reflets suscitent bien de nouveaux envies et désirs, transformés à la longue en besoins insatisfaits multipliant ainsi des sources de frustration, ce qui ne fait qu’accentuer la perception de la pauvreté. Quelle résignation quotidienne que celle de ces personnes vivant autour de la route digue, éclairée tout au long de la nuit, sans cesse éblouies par la magie de l’électricité à l’extérieur, et qui une fois chez elles doivent se contenter (!) de la lueur d’une bougie. On a beaucoup vanté l’aptitude des gens du pays (que certains n’ont pas hésité à qualifier de génie) à procéder à des adaptations lorsqu’il s’agit de réparer des mécaniques défaillantes, (phénomène identique dans plusieurs pays autant en Afrique que ça l’a été en Asie). Ce n’est pas parce que l’on ne possède pas le monopole de ce « don du petit réparateur », que l’on se satisfasse ni à l’exploiter ni à lui donner un cadre pour rayonner tant par un perfectionnement grâce à une formation, soit en organisant la filière des « bons petits réparateurs » au détriment des « bricoleurs aux gros doigts ». La réparation dans de nombreux contextes en appelle à une forme de créativité parfois à l’égal en ce qui concerne les petites inventions style « concours Lépine ». Dans le genre il existe des organisations en balbutiement mais celles-ci charrient toutes les pesanteurs d’une mentalité du petit bricoleur pour de médiocres reproductions. Un festival des petites inventions du bricolage et des adaptations présenterait sûrement un filon prometteur aux promoteurs d’événements. Encore faut-il auparavant en déterminer le cadre et définir la filière. Les petits inventeurs sont légion, une grande majorité se trouve dans une situation de smicards, et nombreux pensent encore faire de l’eau chaude leur découverte et créer des systèmes D par d’applications approximatives. Dans l’immédiat, faire le tri, organiser un espace pour leur épanouissement et encourager ainsi des talents et dons, contribuerait à l’exploitation d’une richesse humaine en sommeil et dans la peine. Ce n’est qu’un exemple d’un secteur à organiser dont la charge revient encore aux pouvoirs publics. La bonne gouvernance requiert parfois que l’on fasse appel à l’imagination et à la créativité, plutôt qu’à se satisfaire de bricoler avec le simple objectif de singer des systèmes et des formules par rapport auxquels on accuse des retards, alors que derrière ces retards on s’essouffle à toujours courir sans jamais espoir de les combler.
Léon Razafitrimo
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