« Depuis 2014, la commission européenne n’a pas envoyé des évaluateurs pour la sortir de l’annexe B de Madagascar », a affirmé Urlich Andriantiana, Ministre du transport hier en marge de la table ronde pour l’industrie du transport aérien. « Actuellement, nous sommes prêts à les recevoir. Nous avons fait beaucoup d’effort, c’est pourquoi la commission européenne a décidé d’envoyer au premier trimestre de l’année 2016 des évaluateurs. Grâce au travail de fond effectué par les deux entités (Air Madagascar et l’Acm) depuis de longs mois pour l’amélioration de la gestion, de la sécurité des opérations aériennes, lesquelles améliorations ont été reconnues par la Commission de l’Ue, cette dernière a pris la décision de programmer une évaluation technique sur site », explique James Andrianalisoa, Directeur Général de l’aviation civile de Madagascar. Madagascar compte donc sortir de cette fameuse annexe B l’année prochaine.

Cette inscription dans l’annexe B pénalise non seulement Air Madagascar dans son activité opérationnelle mais pèse sur les finances. En lui interdisant de faire voler ses propres avions dans le ciel européen, elle lui impose en effet de louer des Airbus A340-300 immatriculés en Islande avec équipage auprès de la société Air Atlanta Icelandic, ce qui lui ferait perdre quelque 30 millions d’euros par an.

Rappelons qu’Air Madagascar est inscrite dans cette annexe B depuis 2011 et qu’elle n’a jamais réussi à en sortir malgré près d’une dizaine d’évaluations.