Madagascar ambitionne d’attirer 1 million de touristes d’ici 2020, une ambition réaliste mais demande beaucoup d’efforts, surtout en matière de transport aérien. « Le monde change, l’environnement évolue très vite. Le marché du transport aérien s’organise, la concurrence devient de plus en plus rude, les besoins des clients sont de plus en plus précis, les alliances se nouent. Il y a des choix stratégiques à faire. Nous avons besoin de plan solide pour que Madagascar ne soit pas laissé de côté ». Ces propos sont de James Andrianalisoa, Directeur Général de l’Aviation Civile de Madagascar lors de la table ronde des acteurs de l’industrie du transport aérien malagasy qui a eu lieu hier à l’hôtel Paon d’Or Ivato. Cette table ronde est la suite de la réunion des acteurs du secteur qui a eu lieu au Café de la gare en mars dernier mais aussi à la réunion de l’Oaci qui s’est tenue à l’hôtel Carlton. « Cette table ronde examinera les difficultés, les goulots d’étranglements qui empêchent le développement du secteur, puis de sortir des solutions et développer aussi les opportunités à saisir. Les résolutions seront prises pour l’élaboration du plan d’action de l’industrie aérienne pour les 4 années à venir. Ce plan sera prêt en février 2016 », explique James Andrianalisoa.

« Si Madagascar veut attirer 1 million de touristes en 2020, cela veut dire qu’il y aura plus de 600 000 touristes supplémentaires à Madagascar. Cela nécessite 14 opérations supplémentaires par jour pour un Boeing 737 ou un Air bus A 320 mais aussi 28 opérations supplémentaires d’Atr par jour pour les vols domestiques. A titre d’indication, Madagascar est desservi par une dizaine d’opérations par jour de type B 737 ou A 320 et une vingtaine opérations de type Atr pour le vol domestique », explique le consultant du Ministère du tourisme qui a proposé de modifier les accords bilatéraux de la Grande île en faveur des accords non restrictifs. « Le pays peut exploiter des accords d’ouverture avec les pays proches comme le Qatar, Dubaï, Doha Istanbul, qui font des dessertes de 50 à 70 par jour vers les pays marchés prioritaires de la Grande île », rajoute-t-il. « Le développement économique du pays est tributaire du développement du transport aérien. L’industrie du tourisme est l’un des industries les plus inclusives », déclare Urlich Andriantiana, Ministre du tourisme et du transport et de la météorologie.

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