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Vendredi 19 Décembre 2025

ombre

Dépouiller les vieux !

La directrice d’un département du ministère des Finances et du budget a annoncé fièrement sa victoire au micro des médias, hier : « Nous avons trouvé plus de 4 000 retraités fantômes et on pourrait faire l’économie de 8 milliards d’ariary par an ! » Pour beaucoup, il s’agit d’une coquette somme qui, en un an donc, fera changer une vie. Et c’est bien le cas de le dire puisqu’avec cet argent, on pourra acquérir un joli terrain et y bâtir un « espace » – c’est la tendance aujourd’hui pour ceux qui ont connu une réussite fulgurante -, puis une autre maison en centre-ville, des voitures – 4×4 et plus elles sont grandes et spacieuses, plus elles sont valorisantes -, mais on pourra aussi partir en vacances tous les week-ends et même tous les jours de l’année. Une question vient de suite à l’esprit : pour qui ces 8 milliards ? Evidemment, on avancera qu’ils vont rester dans les caisses de l’Etat même s’ils n’y sont pas inscrits. De plus, le petit peuple connaît ces histoires de « zéro budgeting » à chaque approche de fin d’exercice sans qu’aucun contrôle rigoureux n’ait été mené jusque-là. Justement, si le ministère des Finances et du budget commence à éclaircir un peu la … « lanterne » de la population à ce sujet et prendre, par la suite, des mesures idoines. On pense que l’économie obtenue de l’assainissement ne serait pas seulement de l’ordre d’unité de milliards mais de plusieurs dizaines, voire même deux centaines et plus. Et que dire de ces projets qui finissent par un échec alors que d’autres dizaines de milliards d’ariary y ont été injectés. C’est le cas par exemple du projet « dahalo niova fo » pour lequel on a avancé un montant global de 22 milliards d’ariary. Si cela a connu, ne serait-ce qu’une once de réussite, la production de « bageda » et de « balahazo » dans le sud de Madagascar aurait connu une hausse certaine, et à coup sûr, point n’était besoin d’initier « l’opération fahalemana ». Mais au contraire, on y a recensé des centaines d’enfants morts de malnutrition et de famine cette année si les adultes sont obligés de s’associer pour former un grand tribu de voleurs de zébus. L’autre exemple à prendre est celui de réhabilitation des infrastructures routières. On sait que cela coûte énormément à l’Etat et si les contribuables font l’effort de payer leurs impôts, c’est justement pour pouvoir se déplacer en toute quiétude sans à avoir peur des « nids-de-poule » aujourd’hui qui se sont transformés le lendemain en fosse à bœuf. Et s’il y a aussi un secteur qui a fait beaucoup parler de lui ces deux dernières années, ce serait celui de l’énergie. Passons sur cette facile promesse présidentielle de régler les problèmes de délestage en l’espace de 6 mois. Maintes et maintes fois, nous avons entendu le gouvernement parler d’achat de groupes électrogènes pour combler le déficit de la production. Par exemple, l’année dernière, de grosses machines étaient arrivées par avion cargo et destinées pour Toamasina. Durant des jours, les ministres se sont relayés sur les chaînes pour expliquer de « large en long » les tenants et aboutissants de l’achat. Il y a peu de temps, d’autres groupes électrogènes ont été installés du côté d’Antanandrano, un fokontany presque inconnu du grand public mais toujours situé dans la Commune urbaine d’Antananarivo. En outre, on a … vendu des sites, des infrastructures mais aussi l’âme de la Jirama. Mais rien n’y fit et le seul changement constaté est celui du vocabulaire : on passe de délestage en coupure d’électricité !

Tout cela a coûté énormément d’argent aux contribuables, et cela sans parler des autres gabegies, des tournées d’inauguration – même pour une borne-fontaine – à l’intérieur du pays et autres sorties à l’extérieur de nos dirigeants. Et jusqu’ici, la seule manière de trouver un peu plus de sous pour l’administration est de … changer la carte de nos aînés qui ont tant donné pour notre partie, et par conséquent, de couper leur seul moyen de subsistance. En somme, c’est une solution bien pratique puisqu’il s’agit de s’attaquer à ceux qui sont presque sans défense. Quand on connait l’administration publique de Madagascar, le pays du « moramora », il est aussi facile de faire perdre ou de perdre un document ou un feuillet des dossiers nécessaires pour bénéficier des épargnes réalisées durant des dizaines d’années d’activité. Tout comme il est très facile de déclarer que les dossiers en question ne sont pas complets, ou qu’il faut attendre la signature d’une telle ou telle personne d’autant qu’avec la corruption généralisée, il faut même payer le planton pour faire passer le papier d’un département à l’autre. Logique dans ces cas de trouver des anomalies et par conséquent, d’obtenir une réussite de 4 000 retraités fantômes avec un gain de milliards d’ariary. Pour trouver de l’argent, le nouveau système est de faire participer, qu’ils le veuillent ou non, les vieux en les dépouillant. C’est vraiment pas sérieux et cela risque de se retourner contre ceux qui ont inventé ce système pour la simple raison qu’eux aussi, ils seront vieux un jour et que la génération suivante risque d’être… plus vorace !

Jean Luc RAHAGA

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