Votée presque à l’unanimité, la loi des finances 2016 subit déjà la critique des députés. Guy Rivo Randrianarisoa, parlementaire Tim, a même déclaré qu’il n’est pas persuadé que  la LFI apportera un changement notable pour le développement du pays. Pourtant, les députés l’ont votée avec 97 voix contre 1 nulle. A l’Assemblée nationale, la majorité officieuse rejoint cette idéologie du groupe parlementaire Tim. Une tendance qui démontre que le vote de loi à l’Assemblée nationale ne vise pas toujours l’intérêt général de la population mais se base sur des objectifs spécifiques pour les députés. Malgré les séances d’altercations verbales très sévères entres les députés issus de différents groupes parlementaires durant les séances plénières, les membres du gouvernement ont toujours atteint leur objectif, celui de faire passer par tous les moyens les projets de loi qui leur sont importants.

La présence massive des députés dits indépendants qui constituent la base de la majorité à l’Assemblé nationale permet aux dirigeants de bousculer chaque situation à leur avantage. L’immaturité des grands partis politique comme le Tim, qui change d’avis à chaque situation avantageuse pour ses membres, offre également au pouvoir exécutif une large marge de manœuvre pour dicter sa loi au sein du pouvoir législatif. Pourtant, cette complicité officieuse entre les deux institutions n’a jamais pu produire de résultat significatif pour le bien de la population ou du pays. Au contraire, d’importants volumes d’argent ont été dépensés inutilement alors qu’une panoplie de projets sociaux souffre d’un manque de financement.

Dominique Val