Une fois encore, un ressortissant indo-pakistanais s’illustre dans un litige foncier du côté d’Ankadimbahoaka. Hier matin, ce dernier a voulu clôturer et couper ainsi une servitude de passage sans en avoir l’autorisation du tribunal et sans avoir fait la demande auprès du fokontany. C’est la quatrième fois que ce Karana a essayé d’édifier cette clôture et c’est aussi la quatrième fois qu’il se heurte à la colère de la population. Hier, une vingtaine d’éléments de l’Emmo-Sécurité étaient sur place pour défendre le Karana et certains individus ont affirmé que des bombes lacrymogènes ont été lancées pour disperser la population mais en vain. A ce sujet, certaines personnes ont tenu à rappeler qu’à cause de cette affaire, elles ont déjà été enfermées au violon et déférées au parquet avant d’avoir obtenu gain de cause. Mais hier, le Karana en question est revenu à l’offensive avec un document officiel daté de 2013 qui n’a pourtant plus aucun pouvoir selon les portes paroles des gens du quartier. En d’autres termes, ce Karana dont l’identité reste encore inconnue, a usé de ses relations et de sa richesse pour corrompre certaines personnes en vue de leur aide pour la construction de cette fameuse clôture. Les habitants du quartier ont appelé les dirigeants à prendre des mesures face à cet abus flagrant de pouvoir mais on doute fort que ces derniers bougent le petit doigt pour régler ce litige.

Corruption en haut lieu

Les ressortissants indo-pakistanais sont réputés pour avoir leurs entrées dans les institutions de la République de Madagascar, raisons pour laquelle la majorité d’entre eux sont intouchables et ne craignent pas les poursuites judiciaires. Le fait est que leur richesse peut ouvrir plusieurs portes pour faciliter le déroulement de leurs affaires. Hier, la présence de plusieurs éléments armés de l’Emmo-Sécurité atteste que ces derniers ne protègent plus la population mais agissent pour ceux qui payent le mieux. Tous les hommes affectés à la réalisation de cette opération extraprofessionnelle n’ont certes pas reçu la même somme que leur supérieur, mais le fait est que les forces de l’ordre ont complètement perdu la confiance de la population. Par ailleurs, des personnes bien placées au sein de l’appareil judiciaire et même au sein du gouvernement et de la Présidence sont forcement de mèche avec ces Karana qui arrivent toujours à leur fin et qui continuent de s’enrichir de manières douteuses et injustes.

Laza Marovola