Décidément, certaine personne ne supporte pas l’idée d’avoir un peu de pouvoir entre ses mains, que ce soit sur le plan politique ou sur d’autres plans. Parfois, cette situation se reflète dans les pressions que les employés subissent au sein de leurs entreprises ou bien par le biais des ordres des chefs hiérarchiques auprès des structures étatiques. Cependant, l’excès se traduit aussi sous plusieurs formes et aucun corps ne semble être épargné. Selon une source locale qui a voulu gardé l’ anonymat, le désormais ancien proviseur du lycée Vohitsarahasina Andramasina a fait l’objet d’une plainte des parents d’élève, suite aux harcèlements que celui-ci a perpétré à l’endroit d’une jeune lycéenne. D’après toujours la source, les parents de cette dernière ont déposé leurs doléances auprès de la mairie de la circonscription, où les responsables de cette collectivité décentralisée ont fait le rapport auprès du ministre de l’Education nationale. Ce dernier a ensuite donné l’ordre d’affecter l’auteur des actes auprès d’un autre établissement scolaire, en tant que simple enseignant.

Certes, la victime n’a pas subi de violence physique ni autre mais selon les observateurs, une simple affectation ne correspond pas à une sanction pour un acte d’harcèlement, d’autant plus que la jeune lycéenne est mineure. Pour l’instant, le lycée a déjà obtenu un nouveau proviseur, issu de l’école normale supérieure. En tant que normalien, les parents et les autres enseignants ont espéré que celui-ci exécuterait ses tâches dignement. « Force est de constater que l’existence de personnes non-qualifiée pour l’enseignement, dans l’éducation nationale nuit à l’image des enseignants, surtout quand ces premiers dépassent les limites et se dévoilent au grand public. Les formations de quelques jours n’équivalent pas aux années d’études épuisées pour être à la hauteur, et pourtant le ministère préfère recruter des milliers de ces individus à la place de quelques centaines de normaliens. Et quand les problèmes de ce genre surviennent, tous les enseignants sont mis dans le même sac », a regretté un sortant des écoles normale.

Vahatra Ny Aina