Trois mois après la rentrée scolaire, les pensionnaires des Sports-Etudes initiés par l’Academie Nationale des Sports Ampefiloha ne sont toujours pas sur le banc de l’école. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (Mjs) a décidé de suspendre cette option qui figure pourtant parmi les rares actions crédibles de ce département. Le ministère n’a pas de budget pour assurer la continuité du projet. Cette suspension ne serait que provisoire d’après les locataires d’Ambohijatovo. Mais pour une durée incertaine.

Vraiment un coup dur pour les allocataires. Rappelons que pas moins de 70% des bénéficiaires des Sports-Etudes sont issus des provinces et certains d’entre eux ont déjà plié bagages et rejoignent leur établissement d’origine pour manque d’encadrement. D’autres sont aujourd’hui confrontés aux problèmes financiers de leur scolarité. Le Mjs n’a plus le moyen de subventionner les 12 encadreurs dont chacun a un arriéré atteignant la somme pénible de 4 millions d’ariary. Ils ont ainsi décidé d’arrêter leur fonction tant que leur rémunération ne soit pas payée. D’après les indiscrétions, ils vont porter plainte contre le Mjs, en début de l’année 2016, pour non paiement de leurs indemnités si aucune réaction n’est en vue. Le Mjs a déjà promis de régulariser leur compte mais certains d’entre eux ne se fient pas à cette version : « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Les parents d’élèves s’unissent à cette suite logique, ne serait-ce que cela sent le roussi pour abus de confiance.

C’est vraiment dommage pour une option qui a pourtant beaucoup contribué dans le développement de certaines disciplines comme le handball féminin mais aussi le tennis sans oublier la pétanque, qui malgré un encadrement médiocre, avait permis certains athlètes de devenir champion. Si on ne cite que Bolo, champion du monde du tir et vice-champion en triplette avec son camarade de l’Ans, Dino.

Elias Fanomezantsoa