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Mardi 16 Décembre 2025

ombre

Je suis … Annie !

Le récent développement de l’affaire de kidnapping des enfants de l’opérateur en bois de rose dénommé Arland, commence à faire tiquer plus d’un. On sait que durant la célébration de la fête de la Nativité, les ravisseurs ont exigé le paiement de 1,5 million d’euros, et ce, après avoir violé et assassiné l’un des enfants, la petite Annie qui n’a pourtant que 14 ans. Au cas de non-exécution, Arnaud, 17 ans, sera décapité et pire, la menace s’étend maintenant à leur mère qui va se voir enlevée dans les jours prochains. Première remarque, les bandits s’inspirent des terroristes de Daesh puisque cette forme d’assassinat n’est jamais entrée dans notre culture et les Malgaches abhorrent la violence, tout court et particulièrement de manière gratuite. C’est aussi le cas avec la petite Annie puisque jusqu’ici, rien ne dit que dès les premières heures de sa captivité, elle n’a pas subi les violences sexuelles de ses ravisseurs. Et si cela est avéré, il est ainsi clair que ces derniers n’ont jamais eu l’intention de relâcher les otages même si les parents ont versé la rançon. Cela rappelle aussi l’enlèvement du jeune indo-pakistanais Owen Alek, toujours à Toamasina, il y a maintenant un an et demi. Malgré le paiement de la contrepartie qui se chiffre aussi à des milliards d’ariary, le jeune homme n’est plus revenu, ni n’a plus été retrouvé. Les similitudes entre ces deux affaires sont nombreuses et on peut dire que la Capitale de l’Est est un terrain bien maîtrisé par les kidnappeurs, sinon, un mois et 5 jours après le kidnapping de ces deux enfants cités en premier, les forces de l’ordre courent toujours après cette affaire.

Mais cette menace envers tous les membres de la famille de l’opérateur en bois de rose fait poser de très nombreuses questions aux observateurs de la vie nationale. D’abord, cette assurance des ravisseurs et des commanditaires d’être au-dessus de tout et ni la loi, ni les forces de l’ordre ne leur font pas peur, ou plus précisément, sont à leur botte. Mieux même, ils peuvent dicter leur loi et le viol ainsi que l’assassinant de la petite Annie ne sont qu’un avertissement et montrent leur puissance. Cela leur est ainsi égal de balancer par-dessus les murs de la propriété la tête d’Arnaud et à tout moment donc, ils peuvent kidnapper la mère de ces enfants, c’est-à-dire la femme de l’opérateur en question. Où qu’elle soit, elle ne pourra éviter son sort, comme le dit si bien un adage malgache : « Torabato avy any an-danitra » ! Pour le sieur Arland, on essaie apparemment de lui faire comprendre qu’il a affaire à des gens qui ne badinent pas, d’une autre espèce et par conséquent, passer à la caisse n’est plus une assurance-vie pour sa femme. En tout cas, beaucoup sont convaincus que ceux qui tirent les ficelles de cette histoire sont réellement puissants et cela expliquerait l’absence des autorités locales et nationales lors des  obsèques d’Annie mercredi dernier, à savoir, le 24 décembre 2015, à l’heure où en principe, ces dernières ont un peu de temps libre. Et la seule urgence à prévoir aurait été la longue file devant les caisses des grandes surfaces de Toamasina mais habituées à utiliser leurs gyrophares et sirènes, ces autorités ne vont pas accepter de faire la queue comme tout le monde. D’un autre côté,  le petit peuple résigné à son sort, leur laisserait plutôt la place que d’engager un bras de fer qui risque de l’emmener illico à Ambalatavoahangy. La déclaration du Premier ministre de prendre l’affaire en main  n’est finalement qu’une façade puisque personne n’est venue apporter la consolation de la part du pouvoir en place.

En tout cas, beaucoup sont révoltés de la tournure que prend cette affaire puisqu’elle montre, et ce, de manière claire, l’incapacité et l’incompétence des responsables de la sécurité à Madagascar. Pour la population toute entière, Toamasina n’est qu’une petite ville et son ratissage ne mérite pas autant de temps. Pour la Capitale de Madagascar par exemple, on sait que la ville est quadrillée, et ce, depuis l’ère de la révolution socialiste. Mieux actuellement, ceux qui ont fait le terrain à cette époque, sont aux commandes et maîtrisent parfaitement leurs leçons de stratégie de recherche des bandits. D’autre part, ces forces de l’ordre ont bénéficié à maintes reprises de stages de haut niveau dispensés par des experts internationaux. Bref, elles ont les moyens techniques pour faire face à Daesh et autre Boko Haram mais en ce moment, font choux blanc dans cette affaire.

Tout comme la population de Toamasina, on se sent plus que concerné par la mort de la petite Annie puisqu’on sait que les bandits peuvent frapper n’importe où et n’importe quand et qu’on ne peut pas compter sur les actuels responsables du pays.

Jean Luc RAHAGA

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