La quasi-totalité de la population malgache n’accorde aucune importance aux élections sénatoriales qui devront se dérouler demain 29 décembre. Fortement agacé par les comportements décevants des députés, des membres du gouvernement, ainsi que du président de la république et de son entourage,  le peuple ne s’intéresse plus à la création d’une nouvelle institution  ultra-budgétivore mais qui n’apportera aucun changement sur son niveau de vie ni sur le développement du pays. En effet, les 42 sénateurs à élire auront des avantages personnels faramineux à payer avec l’argent des contribuables. Comme leurs confrères députés, ils joueront également un rôle primordial dans le vote des projets de loi soumis par le pouvoir exécutif. Un privilège qui  leur ouvre facilement la voie à la corruption puisque, cette fois-ci, les sénateurs ne seront plus un contrepoids du gouvernement mais une balise pour ce dernier afin de contrer les agissements de l’Assemblée nationale composée de députés dont la majeure partie sont issus des formations politiques adversaires du régime Hvm.

Verrouillée d’avance

Les résultats de ces élections sénatoriales de demain sont déjà connus d’avance. Ils donnent largement la victoire aux candidats du parti au pouvoir, et quelques miettes iront aux Tim et Mapar. En effet, la majorité des grands électeurs composés de maires et de conseillers communaux sont des « élus » sous la couleur du Hvm. Ces derniers se trouvent sous la coupe de plusieurs ministres coach et ne feront que suivre à la lettre les consignes. A part ces 42 membres de la chambre haute à élire, le président de la république a déjà le privilège de nommer 21 autres et en somme, le futur sénat ne sera qu’une institution dans l’objectif de réconforter le régime.

Dominique val