Les grands électeurs de Manakara menacent de ne pas participer aux élections si l’Etat ne s’engage pas à leur accorder une indemnité de déplacement et d’hébergement. Une revendication qu’ils estiment de droit afin de se conformer aux instructions adoptées. « Il aurait été plus facile si les électeurs se rendent dans leurs communes respectives pour voter afin de leur épargner des dépenses quant à leur déplacement mais l’Etat a décidé autrement. Nous estimons en effet que toutes les dépenses des maires et des conseillers municipaux, relatives aux élections, devraient être prises en charge par l’Etat », a souligné le président de l’association des maires et des conseillers municipaux de Manakara. Ce district dispose 47 communes composées de 306 grands électeurs. Nombre d’entre eux viennent de loin et doivent dépenser une certaine somme pour se rendre dans le chef-lieu de district quelques jours avant les élections. « Nous nous sommes rendus auprès du chef de région pour réclamer un remboursement mais sans suite. Nous avons en effet décidé de ne pas participer aux élections si l’Etat ne prend pas en charge nos dépenses. Il n’est nullement question de chantage mais de réclamer ce qui devrait être notre dû », poursuit-il.

A maintes reprises, les analystes et partis politiques ont contesté la mesure de disposer une urne par commune. Pour ne pas trop afficher sa fermeté, le ministère de l’Intérieur a révisé sa décision et décidé à ce que le vote ait lieu dans les chefs districts mais chaque commune aura sa propre urne. Ainsi, pour Manakara, le lieu, où les élections devront se passer, disposera de 47 urnes. La Ceni a approuvé cette décision et rassuré que tout se déroulera comme prévu. Seulement, les organisateurs étaient loin de prévoir le déplacement des électeurs. Cette négligence remettra en cause le taux de participation mais également le calcul des Hvm à remporter facilement les élections. Dans leur intérêt, les dirigeants seront tenus de prendre en considération la revendication.

Ralambomamy