L’affaire de kidnapping de deux adolescents à Toamasina qui a coûté la vie à l’un d’entre eux, a pris une autre tournure dépassant largement l’acte de banditisme pur et simple. Certaines hautes personnalités profiteraient de cette situation instable pour amasser de l’argent chez des opérateurs exerçants dans la région Atsinanana en offrant leur « protection institutionnelle». Selon une source locale, une vingtaine d’opérateurs économiques auraient subi de forte pression pour payer une somme colossale afin de ne pas être inclus dans la liste noire des suspects à arrêter sur cette affaire d’enlèvement suivie de demande de rançon et de meurtre atroce sur un enfant innocent. L’avis de recherche lancé par les forces de l’ordre, mais entrant toujours dans le cadre de la chasse aux criminels impliqués dans cette affaire commence également à toucher d’autres personnes. La déclaration d’un haut responsable au sein de la sécurité publique sur le fait que Toamasina s’est transformée comme une ville en guerre à cause du nombre excessif des éléments d’élites de la gendarmerie, de la police et de l’armée qui y sont présents depuis quelques semaines, aurait provoqué la compétition entre certains corps. Pour les observateurs, les forces de l’ordre doivent régler cette affaire le plus vite possible afin d’éviter des débordements que ces dernières risqueraient de ne plus maîtriser. Beaucoup souhaitent que les kidnappeurs soient arrêtés au plus vite et que les noms des commanditaires soient livrés aux médias.

Dominique Val