L’Etat malgache ne peut rien faire pour exporter sur le marché international son stock de bois de rose à cause de l’interdiction selon la convention internationale sur le commerce des espèces sauvages (Cites). Bien que les Etats-Unis aient financé la campagne d’inventaire des stocks de bois déjà coupés, les résultats obtenus ne seront pas utiles si la Cites ne délivre pas une autorisation « spéciale » pour commercialiser ces richesses du pays. En deux ans d’effectivité à la commande de la Nation, le régime Rajaonarimampianina n’arrive pas encore à fournir des preuves suffisantes à la Cites afin de persuader cette dernière que le pays a un besoin vital et urgent des mannes financières générées par la vente de ces stocks de bois de rose. Et bien sûr, la convention aurait raison de refuser les démarches enclenchées par le régime puisque  ce dernier demeure incapable de stopper les incessants trafics illicites par voie maritime, et ce, malgré les nombreux appels interdisant l’exportation et l’exploitation illicites.

La prochaine mise en place d’une chaine pénale spéciale pour juger les crimes liés aux extractions et exportations illicites des produits interdits à la commerce internationale n’est pas une condition suffisante afin de résoudre le problème. La Cites attend ainsi de l’Etat une vraie volonté de mettre fin à l’hémorragie en arrêtant et en emprisonnant tous ceux qui sont impliqués dans ces affaires. Un objectif facile à dire mais quasiment impossible à réaliser vu le nombre de noms de hautes personnalités inscrits dans la liste des suspects.

Dominique Val