A 20 ans, Severin Mamonjisoa est le premier malgache sacré champion du monde de kick boxing professionnel dans les catégories des moins de 60 kg. Comme il l’a promis, il a relevé le défi en ramenant la ceinture à la maison. Après Lavakely, voici un autre tuléarois qui vient de démontrer sa supériorité  dans sa discipline. Il a battu le russe Zurab Faroyan, triple champion du monde et multiples champions d’Europe, dimanche soir lors de la finale du championnat du monde professionnel à Sochi, Russie. Il a dominé son adversaire pendant les 5 rounds de trois minutes de combat. Le combattant malgache a su profiter de ses atouts physiques face à son vis-à-vis plus vieux (33 ans) que lui, mais faible physiquement. Le russe a été compté Knock-down plusieurs fois le long du combat. Quatre fois champion d’Europe, quatre fois champion du monde, dix fois champion de Russie et meilleur athlète de Russie, il est tout simplement une montagne russe que Severin vient de surmonter. « Je tiens à gratifier le peuple malgache et la diaspora ainsi que le ministère de la Jeunesse et des sports, celui du Transport et l’ambassade de Madagascar à Moscou, Russie, les organisateurs. Je tiens également à remercier vivement Johan Beauséjour, je ne serai pas là sans lui. Celui qui a convaincu les organisateurs de m’engager dans ce combat. Et merci à mes entraineurs et à tous ceux qui m’ont suivi, en particulier, le président de la fédération malgache de kick boxing, Briand Andrianirina. C’est l’homme qui m’a éduqué depuis 2012 pour devenir ce que je suis aujourd’hui et à tous ceux que je ne pourrais pas citer », a-t-il finalement déclaré.

Après avoir engrangé des titres nationaux et pour toute sa grande première dans les combats pro, il a gagné son titre mondial. Toujours champion de Madagascar dans sa catégorie (- 60 kg), trois fois meilleur combattant de Madagascar, en 2012, Mamonjisoa Sévérin a été sacré deux fois champion d’Afrique. Il a participé au championnat du monde dernier durant lequel il a été repéré par les organisateurs du combat professionnel.

Elias Fanomezantsoa