De tout temps, le rythme de vie du clan sakalava a été défini par l’existence d’une ressource naturelle en abondance. A notre époque, cet équilibre tend à se briser, déplore Tsimanendry, Ampanjakan’ny Sakalava Bemazava. Une sentence confirmée par Rakotoson Pierre Barotho qui représente les Sakalava du Marambitsy.

C’était lors du dernier Festival Vorofaly qui s’est déroulé dans le district de Mitsinjo. Un événement périodique qui sert à valoriser les us et coutumes des Sakalava, à travers le respect de l’environnement et la mise en exergue des richesses naturelles du sanctuaire écologique qu’est la Grande île. Ceci se vérifie notamment par la mise en place des nouvelles aires protégées de Mahavavy-Kinkony et Atrema (dit aires Fav-Mka) sis à Mitsinjo.

L’effectivité de ces nouvelles aires protégées est fixée par la Loi n° 2015-718 du 21 avril 2015. S’étendant sur une superficie de 302 000ha, l’aire protégée Mahavavy-Kinkony couvre vallées et rivières alors qu’Antrema est de 23 000ha. L’espèce endémique dite « Voirofaly » symbolise la Mahavavy-Kinkony et le « Sifaka » est l’espèce emblématique d’Antrema.

S’y ajoutent la production de miel, l’espèce « ankoma fotsy » et les « ramanavy », toutes des ressources naturelles envers lesquelles la coutume sakalava reste intransigeante dans leur préservation. Tout comme leur est chère la conservation des espèces forestières comme le « katrafay », le « sohy », le « komanga », le « manary » et autres « voambaona », dont l’abatage est tabou car elles servent à la construction des maisons traditionnelles, principal signe de la culture sakalava.

Solo R.