Parcours de combattant !
L’année touche à sa fin et la date d’aujourd’hui nous rappelle aussi la naissance de la deuxième République. De 1975 à 1991, Didier Ratsiraka a tenu les rênes et même si le pays a erré de la révolution socialiste jusqu’au virage de 180° du libéralisme économique, le peuple mangeait toujours trois fois par jour de repas consistant. Et si jamais, le ventre criait toujours famine, le « Tsaky pop » à 50 ariary le plat, était là pour combler le vide. C’était le resto du cœur à la malgache qui a été installé dans de très nombreux fokontany. Bien sûr dans la Capitale, on ne se donnait pas rendez-vous avec l’émission quotidienne « Ô ry vahoaka e » du ministre de l’Intérieur Ampy Portos sur l’unique onde disponible de la radio nationale malagasy pour la simple raison que c’est politiquement incorrect et on est plutôt Akfm-Kdrsm, même pour les « ankizy ankehitrio » regroupés dans la catégorie « Tara-bao maraina » ! Et si jamais, on se sentait un peu artiste, le groupe folklorique ou « vako-drazana » qui s’appelle les « zana-boromailala », était là pour la formation culturelle. On regardait bien de travers tout ce qui est « Tanora tonga saina » ou « Marema » mais par contre, on était volontaire pour donner un coup de main à Madame Céline Ratsiraka lorsqu’il s’agit d’enlever les jacinthes d’eau du Lac Anosy. Et évidemment, on était tout content de bénéficier de la faveur de monter sur le petit bateau « Rotsirotsy ». Plus tard et durant les grandes vacances, on essayait de gagner des sous pour voir les films diffusés aux Cinéma Ritz, Rex, Roxy, Kanto, Ako ou encore Palace en rassemblant les manuels des élèves du Collège Saint-Michel d’Amparibe. Bud Spencer et Terence Hill étaient, pour ces enfants-là, les grands acteurs de l’époque, même s’il est vrai que John Wayne restait le Sheriff … « jamais mort » ! Et ce n’était pas bien grave si on faisait à tout moment la queue pour n’importe quoi au « Koparema » du fokontany : du savon, de l’huile, ou encore du sucre et du côté du « Fifanampiana Malagasy », on pouvait avoir gratos des chaussures de type boots mais de fabrication soviétique. Pour le transport, le régime s’occupait aussi du problème sans assassiner le secteur privé. Et pour ce faire, il avait des partenaires possédant une notoriété bien blindée parce que les bus de l’époque tenaient la route durant des années. Par conséquent, les utilisateurs montaient joyeusement dans les gros cars des compagnies Fibata (Fitateram-bahoakan’Antananarivo), Fima (Fitaterana malagasy) ou Antafita (Antananarivo Fitaterana).
Bref, malgré la dureté de la vie, les dirigeants respectifs du front national de la défense de la révolution (Fndr) veillaient sur les volets social et culturel de la population. Evidemment, il était inacceptable de voir des gens mourir de faim, de peste, ou encore d’inondation et d’éboulement. Pour ces cas, les ministres responsables sautaient illico et pouvaient même se retrouver radiés de son parti politique.
L’année touche à sa fin et cela nous rappelle aussi que dans peu de temps, nous allons entrer dans la troisième année du mandat de Hery Rajaonarimampianina, le nom le plus long de tous les présidents de république du monde et qui, pour les 95% des malgaches, a emmené un très long cortège de misère et de pauvreté. Sur les trottoirs du tunnel d’Ambohidahy, il ne reste plus la nuit aucune place pour s’étendre, et ce, des deux côtés de la chaussée. De même sous les arcades d’Analakely et on peut même trouver au petit matin, des enfants qui se recroquevillent au beau milieu du parking de Gastropizza du même site. Pour ce qui est du filet de sécurité alimentaire, il n’y en a point, sinon il faut voir du côté des 350 bacs à ordures installés dans la Commune urbaine d’Antananarivo. Quant aux sensibilisations sur le civisme et les explications de nouvelles lois adoptées au Parlement et promulguées par le président de la République, on a plutôt opté pour l’application d’une toute nouvelle stratégie : le silence absolu ! Sur le volet économique, le régime actuel a choisi de tout vendre pour se faciliter la vie dont les aéroports de Madagascar et la production énergétique. De grosses commissions circulent dans ces cas-là et en même temps, on assassine la compagnie aérienne nationale.
Mais l’année 2016 sera encore pire puisque le ministère des Finances et du budget – c’est-à-dire le régime de Hery Rajaonarimampianina -, dans la loi de finances qui a été récemment votée, a décidé de presser davantage la population active et le secteur privé pour de meilleures recettes fiscales. Chaque jour est ainsi devenu un parcours de combattant pour le peuple malgache puisque le marché du travail n’existe pratiquement plus et les secteurs d’activité subissent d’énormes pressions.
Jean Luc RAHAGA
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