La captivité du jeune adolescent de 17 ans touche à son 38^ème jour et à l’approche de la fin de l’année, sa mère a lancé à l’endroit de ses ravisseurs, un appel pour sa libération sans conditions. Apparemment, ses parents ne croient plus à la capacité des forces de l’ordre pour dénouer cette affaire !

Mais l’appel risque de ne pas être entendu pour la simple raison que les bandits ont depuis longtemps perdu leurs âmes. Effectivement, toute la population n’a toujours pas compris comment on peut assassiner, et ce, d’une manière barbare, une petite fille de 14 ans. Si les ravisseurs ont voulu montrer leur bonne foi, ils auraient libéré Annie puisqu’il restait toujours un otage entre leurs mains et qu’ils couraient réellement après la rançon. Ainsi, leur demande aurait de forte chance d’aboutir, et aux yeux des parents de ces deux enfants mais aussi à ceux des autorités qui gèrent cette affaire. Mais ce qui n’a pas été le cas puisque les malfaiteurs ont préféré utiliser la force pour montrer qu’ils n’ont peur de rien.
D’un autre côté, les enquêtes des forces de l’ordre piétinent complètement et après une vingtaine d’arrestations ainsi que l’emprisonnement de 17 personnes, on ne sait toujours pas où se trouve Arnaud. De même pour les autres cachettes des bandits puisqu’assurément, ces derniers n’ont pas uniquement une seule planque. On sait qu’actuellement, Toamasina est en état de siège, d’ailleurs le ministre de la Sécurité publique l’a confirmé lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Palais de Mahazoarivo au lendemain de la découverte du corps de la petite cousine d’Arnaud : « Nous sommes en guerre », a-t-il déclaré à la presse.

Epée de Damoclès
De nombreux éléments de la gendarmerie nationale et de la police nationale ont ainsi été envoyés dans la Capitale de l’Est et selon les habitants, la ville est carrément quadrillée où chaque mètre carré est surveillé de près. Les fouilles et perquisitions sont devenues monnaie courante et malgré tout ce déploiement de force et de savoir, le résultat reste négatif. Pas plus tard qu’hier, le procureur de la République à Toamasina a convoqué tous les chefs fokontany et les chefs « carreau » appelés à Antananarivo « chef quartier », pour signifier aux forces de l’ordre tout mouvement suspect. Cela peut vouloir dire aussi qu’une épée de Damoclès pèse sur la tête de ces autorités locales et de proximité au cas où … !
Et c’est dans ce contexte que la mère d’Arnaud a lancé un appel à l’endroit des ravisseurs pour une libération sans conditions de leur fils. Par contre, cette présence massive des forces de l’ordre réduit, évidemment, la marge de manœuvre déjà étroit des ravisseurs, même si ces derniers accepteront d’entendre la voix de la raison. Ainsi, ce risque pourrait devenir très vite fatal pour l’otage. Sauf s’il n’est plus de ce monde.

J.L.R