Force est de constater que la population malgache vit dans la peur permanente. L’insécurité bat son plein et partout l’on enregistre des agressions le plus souvent mortelles, mais surtout des meurtres et  assassinats barbares.

En l’espace d’une journée, deux cas d’homicide sauvage ont été enregistrés et parmi ceux-ci figure celui de la mère de famille assassinée après avoir été violée à Manjakandriana. Cette dernière a quitté son foyer le 24 décembre pour n’être découverte morte que dimanche dernier. Dans le même registre mais cette fois-ci à Ambohitrarahaba, un jeune père de famille de 38 ans a été porté disparu et ce n’est trois jours après que son corps a été retrouvé. Il aurait quitté sa maison dimanche dernier et s’est rendu du côté de By-pass accompagné de quatre de ses amis. « Ils ont déjà bu quelques verres avant de quitter son domicile et décidé d’aller dans un bar situé sur la route de By-pass et c’était la dernière fois qu’on l’a vu », raconte un proche.

Un coup à la tête

« Hier matin, après des jours de recherche active, sa dépouille a été découverte flottant à la surface d’un étang situé près de l’endroit où il s’est rendu avec ses copains. C’était un employé des lieux qui a aperçu le corps et a alerté son employeur. Les habitants se sont rassemblés et ensemble, ils ont sorti le corps de l’eau.  La gendarmerie d’Andoharanofotsy, quant à elle, a été avisée et un de ses éléments nous a appelés pour l’identification du corps. En effet, l’on a déclaré sa disparation auprès de la brigade du lieu susmentionné et c’est en toute logique qu’elle nous a fait part de cette découverte macabre. Malheureusement, après reconnaissance, il s’agissait bien de l’un des nôtres disparu », toujours selon la même source. Concernant la cause du décès, une source médicale a parlé d’un violent coup à la tête. « L’acte a été commis dans le seul but de tuer car rien de ce qu’il avait avec lui n’a été dérobé, tel son téléphone qui était resté dans sa poche. » Du côté de l’enquête, la gendarmerie a interpellé les individus qui ont accompagné et vu la victime pour la dernière fois, dont ses amis. L’un d’eux est actuellement recherché si les trois autres ont été auditionnés. « L’un des suspects a avancé le fait que notre proche se serait glissé et tombé dans l’étang la tête en premier et a dû se cogner sur quelque chose. Pour moi ce n’est pas plausible car si c’était le cas pourquoi ils ne lui ont pas porté secours et d’annoncer seulement à sa famille qu’il avait disparu. »

Ces cas d’agression mortelle et assassinats barbares laissent la population en émoi, et surtout, dans l’effroi. Chacun se sent perdu, ne sachant plus que faire pour se protéger de ce genre d’atrocité. Chez soi, dans la rue, sur la route, plus personne n’est à l’abri.

Njara Fih