La dix-huitième conférence des Nations unies sur le changement climatique se déroule depuis lundi au Doha Qatar. En effet, la question changement climatique devient un problème mondial surtout pour les pays en développement à l’instar de Madagascar. Dans la Grande île, les impacts du changement climatique se manifestent surtout dans le domaine du réchauffement de la température et de l’amplification des catastrophes naturelles. Chaque année, au moins deux ou trois cyclones risquent de frapper le pays qui se situe dans une zone considérée comme étant hautement vulnérable. D’après un rapport de la direction générale de la météorologie sur le changement climatique à Madagascar, le nombre de cyclones n’a pas changé depuis les années 90 mais l’intensification a augmenté. Selon une étude comparative, le cyclone « Geralda » qui a touché le pays en 1994 a été le plus intense et le plus dévastateur. Cette calamité naturelle a fait 231 morts et 73 disparus, selon le bilan officiel. Après « Geralda », les cyclones « Kamisy » en 1984 – qui a fait une quarantaine de morts – et « Salazie » en 1912 seraient le deuxième et troisième cataclysmes naturels, plus mortels, qui ont frappé le pays depuis l’époque de la colonisation.
75% des logements dangereux
L’insuffisance d’infrastructures adéquates constitue la première cause qui amplifie les dégâts provoqués par le cyclone. Selon la dernière enquête périodique auprès des ménages, 75% des logements à Madagascar ne sont pas en dur et plus de 70% des logements sont fabriqués avec des matériaux rudimentaires (écorce, terre battue, planche). Le changement climatique menace également d’engloutir certains côtes célèbres comme Mahajanga, Morondava, Toamasina, ainsi que Manakara et qui connaîtront un recul de 225 mètres d’ici 2100.
A part les cyclones intenses, le réchauffement climatique provoque également la sècheresse qui entraîne la famine dans la partie sud de l’île. En 2010, la famine a menacé jusqu’à 720.000 malgaches. Selon une étude africaine, le problème de répartition d’eau dû à la sécheresse entraînera une perte de 50% de la production agricole d’ici une décennie. La répartition d’eau connait une inégalité considérable entre la partie Est et celle de l’extrême Sud de l’île. La pluviométrie annuelle  moyenne à l’Est et de 4.000 mm contre seulement 350 mm dans le Sud profond.
En effet, en un demi-siècle, la température a connu une augmentation de 1,9°C à l’échelle nationale. La déforestation provoquée par les feux et les exploitations minières est considérée comme étant la première cause de ce réchauffement climatique. Un rapport sur la situation forestière dans le monde avance que d’après les estimations, il ne reste que près de 10 millions d’hectares de forêts primaires dans le pays. En termes de pourcentage, il ne reste,  actuellement, que  moins de 10% des forêts naturels avant l’arrivée  de l’homme dans la Grande île.

H.D