Grande émotion pour le retour de Severin Mamonjisoa, premier malgache champion du monde dans la catégorie professionnelle. Cinq jours après son sacre à Sotchi face au russe Zurab Foroyan lors de la finale du championnat du monde professionnel Iska (International Sport Kick boxing Association), il a retrouvé son île natale et le combattant malgache a atterri à Antananarivo à 00 h 05 mercredi dernier. Il a eu droit à un accueil à la hauteur de sa performance : cinq membres du gouvernement et des directeurs auprès du ministère de la Jeunesse et des sports étaient présents, le tout sans oublier ses confrères de l’équipe nationale ainsi que la grande famille du kick boxing. L’heure tardive n’a pas empêché la foule de venir en masse. Le groupe folklorique Haja de l’Androy a assuré l’animation dans le hall de l’aéroport d’Ivato. Hier, il a été reçu par le Président de la République au Palais d’Etat d’Iavoloha avec le président de la fédération Briand Andrianirina, Maitre Kelly Rasoanaivo, le fondateur du kick boxing à Madagascar et le Cemgam Beni-Xavier Ramamonjisoa. Il a ainsi obtenu une prime de 5 millions d’ariary en guise de récompense.

Ce moment de liesse historique devrait se poursuivre dans les jours à venir dans tout le pays. Malheureusement, certains en profitent pour en faire une récupération politique. Ce jour, il sera reçu par le ministre des Mines à 10 h, puis  par celui de la Défense avant de passer à Ambohijatovo, un département qui l’a soutenu fortement. « Je suis reconnaissant envers cet athlète. C’est une grande première dans les annales des sports et je souhaite que d’autres suivent ses pas. Je suis persuadé que d’autres peuvent faire comme lui », a avancé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean Anicet Andriamosarisoa. Pour sa part, le ministre de la défense, le général Dominique Jean Olivier Rakotozafy a nié les rumeurs selon lesquelles Severin est un déserteur. Le ministre de la Défense a rassuré que « les problèmes sont résolus mais nous étions inquiets de la sécurité du soldat qui venait de participer à un combat. Si un malheur serait arrivé, la responsabilité de ministre de la Défense est engagée», a-t-il rappelé.

Elias Fanomezantsoa