Avec les critiques qui fusent de partout, les responsables auprès du Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva) semblent trouver la motivation nécessaire pour faire disparaitre les tonnes d’ordures qui envahissent les rues de la Capitale. La mairie d’Antananarivo ayant fui sans aucune honte ses responsabilités, plusieurs organisations ont été conviées à prêter mains fortes dans cette « lourde tâche ».

Et d’après les décisions du Conseil du gouvernement du 30 décembre 2015, même les engins mécanisés et les poids lourds des forces de l’ordre sont mis à la disposition de la Samva pour l’aider à mener à bien ses missions. Rien que pour le dernier jour de l’année 2015, ces camions ont déjà effectué des descentes dans certains quartiers de la ville, et ce, dans le but d’alléger les déchets qui s’éparpillent dans les chaussées. Mais force est de constater que les ordures continuent de couvrir la moitié de la route, même pas une journée après leurs passages.

Financement

L’opération a également bénéficié d’un soutien financier de 155 millions d’ariary de la part du ministère d’Etat chargé de l’aménagement du territoire et du projet présidentiel, outre donc les 800 millions octroyés à la Mairie d’Antananarivo au mois d’octobre dernier mais dont son utilisation reste jusqu’ici d’une opacité absolue. Mais à part cela, cette initiative aurait également reçu un financement mensuel de 132 millions d’Ariary déduit du projet « réponse post urgence », un programme dont la Banque africain pour le développement (Bad) a alloué 80 000 dollars, et à ce propos, les dirigeants de l’Etat auraient déjà eu le consentement de la Bad pour le déblocage de cette somme. Certes, l’assainissement constitue l’un des problèmes à résoudre au plus vite, mais aller jusqu’à quémander des aides partout est assez mal vu et n’entre pas dans la culture des malgaches. Selon les observateurs de la vie de la Nation, les dirigeants n’ont plus aucune fierté que même des tâches minimes nécessitent l’aide étrangère.

Vahatra Ny Aina