La Commune urbaine d’Antananarivo a procédé à l’assainissement de la capitale ce jour. Les marchands de rue de Behoririka, d’Analakely et de Tsaralalàna ont été dégagés de leurs places habituelles et selon les responsables au sein de la Cua, ils seront casés à l’intérieur dans les marchés municipaux. Il a été évoqué qu’afin de gagner plus d’argent, ces commerçants ont quitté ces marchés pour rejoindre les rues. Mais les concernés contestent car selon eux, il n’y a plus de place disponible pour eux qu’ils sont dans l’obligation d’étaler leur marchandises un peu partout pour pouvoir se  nourrir et subvenir à leurs besoins fondamentaux. En tout cas, la Cua  a mis en place un comité de suivi et de contrôle pour assurer que ces marchands ne reviennent plus sur les trottoirs. « On nous empêche d’exercer nos activités et pourtant on ne nous propose pas de travail. Il ne faudrait pas s’étonner si le nombre de bandits ne cesse d’augmenter et que l’insécurité prenne de l’ampleur » a fait part un marchand de Behoririka.

En tout cas, la déception est totale pour ces derniers qui ont compté sur la « compréhension » de la mairesse de la Cua. Cette dernière, lors de la propagande, a promis de ne pas toucher aux marchands des rues tant qu’’il n’y a pas de marché destiné à les accueillir. Afin de gagner les élections, Lalao Ravalomanana a avancé être en bonne place pour « comprendre » les plus démunis et de ne prendre aucune décision qui pourrait remettre en cause leur source de revenu. Mais en somme, ce n’était que de la plus pure propagande et elle n’a pas attendu longtemps pour chasser les marchands des rues sans qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit prise au préalable.

Ralambomamy