Réunion d’information sur l’« opération Tandroka » – Situation maîtrisée
Conséquences de l’opération de sécurisation « Tandroka » : maîtrise des vols et de l’insécurité ou encore regain de confiance de la population locale envers les forces de l’ordre. Le Premier ministre Omer Beriziky dresse un bilan satisfaisant pour un retour à l’ordre dans le Sud de Madagascar, aucun impact sur les prochaines élections.
« Les opérations pour la préparation des élections peuvent se poursuivre dans le Sud », note le bilan de l’opération de sécurisation « Tandroka » présenté hier par le Premier ministre et les ministres de la Sécurité intérieure et des Forces armées à quelques membres de la Communauté internationale dont l’Union européenne, le PNUD ou encore quelques ambassadeurs. En effet, l’objectif étant celui de ramener la paix et la sécurité ainsi que de mettre fin aux vindictes populaires, le déploiement de l’opération depuis septembre 2012 a permis une régression du nombre de bœufs volés et un rétablissement de la sécurité. Ainsi, « avant l’opération près de 7000 bovidés ont disparu dont 1763 récupérés tandis qu’après sa mise en place, plus que 1000 bœufs ont fait l’objet de vols avec plus de 50% de récupérés par leurs propriétaires », peut-on lire dans le rapport. Même diminution du côté des éléments des forces de l’ordre blessés ou tués durant l’opération. « 23 membres des forces de l’ordre ont été tués dont 19 gendarmes, 1 policier, 3 militaires et 7 blessés avant septembre quand plus aucun mort ou blessé n’est à déplorer après l’opération », note-t-on. Selon les explications, les malfaiteurs fuient actuellement les forces de l’ordre et la plupart des armes utilisées par les dahalo sont saisies : destruction de culture de cannabis, saisie d’armes à feu et explosifs…
Enquête indépendante
« Il est important de rétablir la vérité concernant les réalités dans le Sud afin d’éviter les doutes et surtout pour mettre fin aux rumeurs », a avancé le Premier ministre, Omer Beriziky pour expliquer l’objectif de la rencontre organisée hier. En effet, les points de vue concernant le Sud ont été différents surtout après le communiqué d’Amnesty International, faisant état de massacres dans la partie sud de l’Ile. « Nous avons été convoqués par le Premier ministre et sommes très satisfaits par l’occasion de pouvoir écouter et poser des questions sur les réalités », témoigne l’ambassadeur de l’Union européenne, Leonidas Tezapsidis. Une commission d’enquête indépendante est toutefois en passe d’être mise en place à côté de celle déjà menée par le gouvernement de la Transition. « Les autorités malgaches ont assuré que cela n’affectera pas le calendrier électoral déjà établi », poursuit toujours l’ambassadeur, « des mesures vont être prises pour ramener la confiance, la sécurité étant importante pour les élections prochaines ».
Lalaina Arisoa