« Comme pour les régimes qui l’ont précédée et contrairement à ce qui ont été promis, les deux années de la Quatrième République ont été marquées par une désillusion au niveau de la population. La situation n’a en effet cessé de se dégrader sur le plan économique et social. La pauvreté et l’insécurité se sont aggravées alors que la politique politicienne pour verrouiller le pouvoir que l’on a constatée dès la mise en place du régime actuel continue à gagner du terrain. Il semble en effet, qu’à mi-mandat, les attentions du pouvoir tendent à se focaliser vers les futures élections de 2018. On l’a vu lors de l’élection des responsables communaux, la mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante ou CENI et la marche forcée vers l’institution du Sénat. » Ces propos du Pr Henri Rasamoelina résument très bien les deux premières années du règne de Hery Rajaonarimampianina, constamment critiqué sur son incompétence à définir et à se concentrer sur les réelles priorités du pays et de la population. On ne se lassera pas à souligner que le principe de redevabilité et le volet social ont été jetés aux oubliettes aux profits des intérêts particuliers des personnes au pouvoir. Mais jusqu’ici, la population a toujours été tolérante mais en ce début d’année

« on espère que cela sera corrigé et que le pouvoir s’occupera un peu plus du quotidien de la majorité de la population afin de ne pas s’illusionner à son tour comme on l’a constaté pour le régime Marc Ravalomanana avant sa chute ». Depuis plusieurs mois, la majorité n’a cessé d’entrevoir et de miser sur la fin du régime Rajaonarimampianina et cela pourrait finalement se concrétiser cette année si des décisions fermes et concrètes ne sont pas prises.

Laza Marovola