Sans que la position de la Commune Urbaine d’Antananarivo ne soit encore connue sur la grande marche de ce samedi organisée par le « Mouvement Madagasikara miaro ireo nosy malagasy », c’est la Préfecture de la police qui a déjà annoncé la couleur : interdiction absolue !

Ce « diabe » de deux kilomètres au plus, est prévu débuter à Ambohijatovo pour finir en sit-in devant l’Ambassade de France à Ambatomena et passe par l’Avenue de l’indépendance à Analakely. Il a été organisé afin de revendiquer la restitution des îles éparses et  apparemment, ce projet n’est nullement prioritaire pour les dirigeants actuels. Et c’est la Préfecture de  police d’Antananarivo qui a été utilisé pour court-circuiter les organisateurs de l’événement et casser en même temps le mouvement. Point n’est plus besoin d’attendre un quelconque avis du Maire de la Capitale, d’ailleurs, le régime  préfère désormais prendre les devants qu’entendre de nouveau Lalao Ravalomanana jeter la responsabilité sur les autorités centrales.

Rivalités

« En tant que premier responsable de la ville, la demande d’autorisation doit être étudiée par la Cua et c’est seulement après que la préfecture fait part de son avis. Mais de toute façon, une grande marche exposant la population à un éventuel désordre ne peut être, en aucun cas, validée. Pour la sécurité publique, la préfecture a décidé depuis un certain temps déjà que toute manifestation de rues est interdite », a déclaré le Préfet adjoint.

Pour la préfecture donc, il n’est pas question d’effectuer une quelconque manifestation, même s’ils sont des fervents du front national. Mais ces derniers refusent catégoriquement cette décision et autorisée ou pas, la marche aura lieu. Ainsi, ils donnent rendez-vous à tous ceux qui veulent les rejoindre à la place du 29 mars d’Ambohijatovo ce samedi. Par ailleurs, concernant le retrait d’Alain Ramaroson de la lutte pour la restitution des iles éparses, Rajaonah Andrianjaka de Otrikafo trouve cette décision avantageuse. « Nombreux sont ceux qui ne l’apprécie que ceux qui le soutiennent. J’estime en effet que son retrait est un point positif », souligne-t-il. En effet, pour l’association, la lutte continue et l’objectif n’a pas changé : les iles éparses reviennent à Madagascar.

Ralambomamy