Un émissaire de l’Union africaine est dans nos murs actuellement. Hier, il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères. Le suivi de l’application du mémorandum de stabilité compte parmi les points forts ayant titillé ce représentant de l’Union africaine. Il a également soulevé l’intérêt de son organisation sur le processus de la réconciliation nationale ainsi que l’insécurité à Madagascar. Ces trois points constituent, pourtant, l’une des pires faiblesses de l’actuel régime qui abandonnent ses propres propositions lorsque la situation politique bascule en sa faveur.  C’est la présidence lui-même qui a lancé ce mémorandum de stabilité qui devrait être un document d’accord de paix entre l’exécutif et l’Assemblée nationale. Pourtant, la récolte de signatures concernant ce document a été faite d’une manière discriminatoire et bon nombre de députés n’ont même pas vu le contenu de ce mémorandum. Après sa victoire durant les élections communales, le régime a jeté aux oubliettes le mémorandum de stabilité.

Même scénario pour l’application des résolutions des assises nationales que le chef de l’Etat a même oublié de rappeler durant son discours de fin d’année. Considéré comme étant parmi les priorités de priorités du régime Rajaonarimampianina, le processus de réconciliation nationale a été enterré après la sortie d’une résolution qui devrait être réalisée. Les dirigeants ont préféré inventer le pacte de responsabilité et le mémorandum de stabilité pour régler la crise institutionnelle avec les députés au lieu de dissoudre toutes les institutions afin de permettre la distribution de places aux autres tendances politiques.

Dominique Val