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Jeudi 18 Décembre 2025

ombre

Tout simplement révoltant !

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant les aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bon bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. » Aldous Huxley (1894 -1963) écrivit ces lignes dans Le Meilleur des Mondes et, de son vivant, était terrifié de voir ses prophéties se réaliser. Pourtant, on peut facilement se rendre compte que depuis près d’un siècle, c’est ce qui se passe sur cette planète, que ce soit dans les pays riches ou les pays pauvres, en voie de développement si vous voulez. A Madagascar, on peut donc facilement en conclure que la situation actuelle, qui a étrangement trait à ce texte d’Huxley, est le lourd héritage du passé dans le temps de la royauté mais aussi de la colonisation. Au final des années, il suffit de se plonger dans quelques archives historiques pour se rendre compte que les dirigeants sont presque toujours issus d’une lignée tandis que les gouvernés ont toujours fait partie du petit peuple. C’est à cause même du fonctionnement de la société dans laquelle les citoyens lambda du commun des mortels n’ont reçu qu’une éducation très primaire, contrairement aux fils des « élites », nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, qui sont voués à prendre la relève de leurs géniteurs, ou du moins à suivre leurs pas. Les cas d’un simple laitier ou d’un joueur de platines arrivés au plus haut sommet du pays peuvent être considérés comme les exceptions confirmant la règle, mais le fait est qu’il suffit de regarder la structure étatique pour constater que des membres d’une même famille ont toujours été présents au pouvoir depuis des années. Dans ce schéma pervers, la population ne sert strictement à rien si ce n’est à être manipulé aux profits des dirigeants égoïstes mais aussi des personnes avides d’argent et aveuglées par le pouvoir. Même si la situation actuelle est révoltante, on n’y peut rien pour la simple raison que la majorité de la population est pauvre, et donc préoccupée par d’autres sujets plus importants relatifs à sa survie.

 

Laza Marovola  

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