Dommage que l’on soit en période de crise, simplement parce que les moyens financiers ne suivent pas, dommage encore plus que l’on se trouve en pleine saison des pluies, autrement que d’évasions de longs week-ends en perspective. Les 10, 24 et 31 des ponts éventuels puisque les 11 et 25 décembre, ainsi le 1er Janvier, comme des fatalités acquises sont fériés. Ces ponts décrétés ne plaisent pas nécessairement aux patrons, alors qu’ils flattent les travailleurs dans leur ensemble, même si nombreux au bout d’un jour ne savent plus que faire de leur temps libre, mais une bonne majorité préfère s’em… à tourner les pouces, plutôt qu’à se faire… soit à compter les mouches qui volent soit à s’enduire de cambouis pour faire croire qu’on y a trempé les mains. 
Ces jours chômés décidés au débotté semblent perturber les programmes des entreprises, encore qu’ils ne devraient pas surprendre tant que ça, depuis le temps que les chefs d’entreprise entretiennent des liens de copinage avec les milieux politiques ils auraient pu se faire une conviction que dans cette sphère on ne badine pas avec les opportunités de faire du populisme. Il n’y a pas de risques à anticiper sur le sujet. Et question poids de suffrages les patrons n’équilibrent pas la balance. Encore que ce ne serait pas un jour férié par-ci et un autre chômé payé par-là qui pèseraient lourd pour faire basculer le vote le jour des élections, mais sait-on jamais titille l’obsession qui hante les esprits avant le jour-J qui menace toujours d’une hypothèse de grand chambardement. Le schéma ressemble à celui de l’épicier pour qui il n’existe pas de petit bénéfice, s’agissant d’élections on doit s’y prendre à l’avance et essayer de ratisser large, et il ne saurait être un seul suffrage négligeable. Seulement ici on est obligé de se baser sur du vide et parfois même sur des déclarations menteuses du public qui acclament et applaudissent l’unique candidat en sa présence, étant disposé à faire un remake de ces scènes d’engagement le lendemain voire quelques heures après avec une « idole » différente.
On pourrait penser que la crise limite les dégâts que peut entraîner cette largesse immodérée pour disposer un jour férié par-ci, par-là, un jour de plus ou de moins à produire quand l’économie tourne au ralenti ce n’est pas la fin du monde, demeure toutefois le problème de la répercussion des salaires 
pour une journée sans rendement, puisque lorsque l’on constate que l’économie tousse il faut se rendre à l’évidence que les trésoreries de l’entreprises ne sont pas spécialement fringantes.


Léon Razafitrimo