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Dimanche 19 Mai 2024

ombre

Vers le chaos total !

Ces deux dernières années, beaucoup se sont demandé s’il y a encore un Etat à Madagascar et si jamais, la réponse est dans l’affirmative, il est plus faible que jamais.

Dans notre petite enfance, on se rappelle par exemple qu’à l’approche de la célébration du retour de l’indépendance, on repeint les murs pour qu’ils soient propres et ensuite, on met à la vue tous le drapeau national. Même la petite cabane en bois qui servait de cagibi pour le groupe de mécanos du fokontany en possède et figure même parmi les plus grands étendards du quartier. Actuellement, beaucoup prendront comme un parvenu celui qui donnera un coup de peinture aux murs de sa maison, ne serait-ce que pour lui donner un air plus neuf ! En tout cas, c’est un devoir citoyen d’embellir son milieu et son environnant mais qu’on a complètement oublié et bien enterré par la misère dans laquelle la population vit actuellement.

Et c’est le chaos total si l’on peut dire. Que dire par exemple de ces expropriations par la force perpétrées peu avant la fin de l’année dernière ? Des familles ont habité ce lopin de terre d’Anosivavaka Ambohimanarina depuis cinq décennies et possèdent le papier administratif l’attestant. C’est tout à fait possible que les documents en question datent d’un certain temps et beaucoup estiment qu’ils sont toujours valables même dix ou vingt décennies plus tard. Et voilà d’un coup qu’ils n’ont plus cours parce qu’un service de l’Etat, dirigé par de nouvelles têtes, a sorti de nouveaux papiers sur le même lopin de terre. Pire, le Tribunal refuse de trancher ou de donner suite à l’affaire tout en soutenant les vrais, devenus anciens, propriétaires. Bizarrement, la société civile  a perdu sa langue et reste aussi sans voix et finalement, les familles concernées se retrouvent toutes seules et n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Que dire aussi de ces militaires, gendarmes et policiers envoyés en mission pour combattre les malfaiteurs et mettre fin au phénomène « dahalo » et n’ont réellement fait que dépouiller la population civile. Pire, c’est comme si on leur a accordé le permis de … tuer sans passer par les phases enquête, tribunal, prison et couloir de la mort. Ces forces de l’ordre sont devenues à la fois enquêteurs, procureurs de la république, juges, geôliers et peloton d’exécution. Mieux, les avoirs de cette population dont bétails, animaux de basse-cour, marmites, et entre autres, production agricole, sont des butins de guerre. Dans les grands centres urbains, des membres des forces de l’ordre sont à la tête de bandes de malfaiteurs s’ils ne louent pas leurs matériels aux brigands. Les 4 kalachnikovs avec 4 chargeurs bien remplis et une autre centaine de balles saisies dans le local qui a servi de cellule de détention d’Arnaud, le survivant du kidnapping de Toamasina, témoignent de cette implication de ces « tandroka aron’ny vozona » ou hommes de loi, et ce, de manière irréfutable. Dans la Capitale, une artère bien connue de tous est devenu le terrain de chasse de policiers qui s’y amènent avec leurs deux-roues et braquent tout simplement les passants en pointant leurs armes. En tenue civile, ils sont facilement reconnaissables par leurs pairs, qui eux, sont en tenue de combat, mais ces derniers préfèrent regarder ailleurs quand les premiers passent devant eux. C’est un fait connu de tous les riverains d’Analakely et d’Ambodifilao mais heureusement pour ces derniers, ces « policiers-bandits » ne s’en sont pris qu’aux noctambules venus passer du bon temps avec les belles de nuit du centre-ville. Tout cela se déroule ainsi, non plus dans les contrées lointaines comme à Betroka, à Ankazoabo Sud, à Tsiroanomandidy, ou encore à Mandoto mais sous les yeux des autorités centrales que beaucoup qualifient de « tany ambany mason’Andriana » ! Et oui, ces responsables étatiques sont des milliers à Antananarivo mais tous semblent ne pas s’apercevoir que le pays se dirige tout droit vers un mur en béton armé. Mieux, ces derniers marchent sur l’eau puisqu’ils ne voient pas aussi l’inondation qui menace toute la ville des mille. D’ailleurs, ils roulent tous dans de grosses voitures puisqu’ils ne sont pas du tout concernés par l’état désastreux des routes de la Capitale, si d’un autre côté, ils ont leur villa dans les périphéries et les tonnes d’ordures qui jonchent la chaussée et les trottoirs ne sont pas leur première préoccupation.

Bref, on n’est plus que jamais au bord du chaos total !

Jean Luc RAHAGA

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