Après la mise en place du Village communautaire d’Andranofeno Sud, où quelque 840 personnes, anciennement sans-abris, sont accueillis actuellement, le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF) poursuit la mise en œuvre de ses missions de réinsertion. En effet, un nouveau centre d’accueil est en cours d’aménagement. En plus des travaux de transformation de ce bâtiment public dit SEBA, dans le quartier d’Isotry, pour un coût de 71 423 024 Ariary, le MPPSPF prévoit aussi l’équipement des familles. Des matelas, couverture, fatapera, marmite et autres ustensiles de cuisine seront attribués à chaque ménage.

Plusieurs dispositifs d’accompagnement, prise en charge psychosociale, écoute-conseil-orientation, préparation psychologique au rapatriement et au recasement, prise en charge des groupes spécifiques et orientation, sont aussi prévus. Sans oublier les mesures d’appui à l’intégration au milieu professionnel, à l’éducation civique et citoyenne, à l’EVF (Education à la vie familiale) et la FFP (Fandrindrana ny fiainam-pianakaviana). Les enfants ne seront pas en reste, à travers la mise en place d’un centre de prise en charge, d’une crèche, d’un dispensaire mobile et d’une aire de loisirs dite « sahan’ny ankizy ». L’objectif est d’offrir une perspective de vie meilleure aux plus démunis en attendant leur recasement (dans les villages communautaires ou dans des logements sociaux) ou leur rapatriement dans le milieu rural, pour les candidats malheureux à l’exode.

Tous ces dispositifs de réinsertion s’inscrivent dans le cadre bien défini de la nouvelle politique nationale de la protection sociale élaborée par le MPPSPF en septembre 2015.

Après plusieurs mois de préparation du plan, les agents sont entrés dans la phase opérationnelle. Une opération de recensement des 4’mis sans-abris d’Antananarivo et périphéries s’est déroulée durant plusieurs nuits dans les quartiers d’Ambohijatovo, Ambohidahy Ambatomena, Antaninarenina, Analakely, Soarano et Tsaralalàna (7 janvier) ; Behoririka, Andravoahangy, Ambodivona et Antanimena (8 janvier). Jusqu’ici, parmi les 858 personnes (379 ménages) recensées, 418 sont des enfants, 28 personnes âgées, 27 femmes allaitantes… 59 d’entre elles souhaitent être rapatriées ; 179 désirent être recasées et 128 veulent entrer en Centre d’accueil. Et 13 autres restent dans la rue.

Cette action se poursuivra jusqu’à l’obtention d’une liste exhaustive permettant d’identifier, et de localiser d’une manière précise ces personnes. Il importe ensuite de les orienter sur la voie de la réinsertion jusqu’à ce qu’elles retrouvent la dignité qu’elles méritent.

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