Suite à des « traitements » inadmissibles de la part du maire et de son secrétaire général, les membres du Staff de la commune urbaine de Sambava (Cus) ont décidé de porter l’affaire au niveau d’une autorité « plus » compétente. D’après une source locale, certains salariés ont revendiqué la nomination d’un président de délégation spéciale (Pds) dans cette collectivité décentralisée. Ils ont ainsi déposé une plainte auprès du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, en date du 8 janvier dernier. Selon toujours la source locale, ces employés ont dénoncé le manque de respect envers le personnel, le recrutement de personnes en liberté provisoire, la vente des bords de la mer, l’autorisation pour la construction de bâtiment dont les activités tendent vers la débauche, et entre autres, de ne pas avoir élaboré jusqu’à présent le budget de la commune. En gros, le staff de la Cus a ouvertement annoncé son incompatibilité avec le nouveau maire fraichement élu et le secrétaire général, ce dernier étant déjà un fonctionnaire de l’Etat à la retraite. « Nous ne pouvons plus travailler avec eux. De ce fait, nous sollicitons la nomination d’un Pds à sa place pour être à la tête de la ville de Sambava », ont-ils déclaré.

Discorde interne
Evidemment, il y a eu collecte de signatures pour appuyer cette plainte. L’atmosphère est plus que jamais tendu entre les employés puisqu’ une partie du personnel ont démenti leur implication dans cette requête. « Certes, nous avons signé des dossiers, mais selon les indications, cette collecte de signature aurait servi pour la création d’une association de la commune. Nous nous étonnons de voir que nos griffes ont été utilisées pour appuyer une autre affaire », ont-ils souligné. En tout cas, le président du Conseil municipal a tenu à faire savoir que Sambava est actuellement dans une mauvaise position économique pour la région de la Sava et dans ce cas,  ils ont l’intention de suivre l’exemple de la ville d’Antalaha pour un redressement  rapide.

Vahatra Ny Aina