Qui se rappelle franchement et concrètement ce que le ministre des Travaux publics a réalisé l’année dernière ? A dire vrai, on se rappelle juste du fait qu’il a été un temps suspecté de retirer 10% de toutes les aides budgétaires reçues par son ministère. Mis à part cela, il s’est retrouvé, jusque la semaine dernière, à la une d’un quotidien de la place qui revendiquait sa démission. Bon nombre de personnes censées pourraient donc en conclure que Roland Ratsiraka est une épine au pied du Gouvernement mais aussi de la Présidence. Aujourd’hui, et comme toujours, il annonce des débuts de travaux de réfection de routes tout en sachant que cette opération est inutile voire même vouée à la destruction tout simplement à cause des pluies. Il va sans dire que sa deuxième tentative (après celle de 2015) de réhabiliter la route à Andohanimandroseza dans les deux prochains mois est tout simplement inutile. En outre, un site d’information rapporte que le ministre des Travaux publics a annoncé la réhabilitation de la RN5 (Soanierana-Ivongo et Mananara Nord) d’un coût de 70 millions de dollars, prévue débuter vers la fin de cette année. Cette annonce n’a pourtant aucun intérêt pour Roland Ratsiraka parce que la majorité de la population a déjà été trop longtemps gavée par les fausses promesses.

Des mesures strictes s’imposent

Le ministre Roland Ratsiraka a constamment essayé de faire profil bas mais cela n’a pas empêché qu’il s’est fait griller à quelques reprises même si cela n’a eu aucun impact réel sur sa carrière politique. En effet, ce dernier est toujours à la tête du ministère des Travaux publics et ses promesses alléchantes prouvent encore plus qu’il souhaite encore y rester, au moins encore une année. Le ministre a, certes, concrétisé quelques projets mais la majorité d’entre eux nécessitent déjà aujourd’hui des travaux de réhabilitation. Autant dire que ceux faits par Roland Ratsiraka ne sont pas durables et s’établissent même comme des raisons valables pour demander et obtenir des financements ici et là, et même de sources inconnues. Il y a donc lieu de souligner que des mesures strictes doivent être prises contre le ministre des Travaux publics si les hauts dirigeants sont finalement obligés d’effectuer un remaniement. Toutefois, il ne s’agit pas que de Roland Ratsiraka mais également de plusieurs autres ministres et conseillers qui n’ont plus droit à une chance de se racheter auprès de la population. Ces individus ont déjà trop fait pour leur personne et continuent seulement de nourrir et d’attiser la colère de la population.

Laza Marovola