Pour la mise en œuvre de la politique de lutte contre les rabatteurs et la corruption au sein du système judiciaire, des mesures ont été prises au niveau des greffiers du Tribunal de première instance d’Antananarivo. Hier, ils se sont réunis à la salle d’audience numéro quatre du Tribunal d’Anosy pour en faire part et se sont focalisés particulièrement sur le vestimentaire. En effet, ils se sont mis d’accord pour porter le même uniforme chaque jour de leur travail afin de se distinguer des escrocs et seront vêtus d’une chemise blanche et d’une jupe ou pantalon bleu marine, ainsi que d’une cravate du même couleur. « On peut considérer les rabatteurs comme un fléau qui dénigre notre métier, mais surtout la réputation de la Justice en général. Je pense que cette situation est due à un manque de règlementation et d’une mauvaise organisation au sein du Tribunal et c’est ce que je veux apporter au sein de ce corps. Toutefois, si ce fléau tend à prendre de l’ampleur c’est d’abord à cause de la méconnaissance du public des services judiciaires et c’est encore un travail à faire. Par ailleurs, on ne se laisse pas décourager, puis l’essentiel c’est de commencer et c’est ce qu’on  fait », avance le greffier en chef, Herinatrehana Inham Ella.

Une sévère mise en garde

Grace à cette nouvelle stratégie adoptée, la population, notamment les personnes qui ont une affaire à traiter auprès du Tribunal ne pourront plus se tromper de personne et sauront vers qui se tourner en cas de difficulté. Pour cela, ils n’ont qu’à consulter ces individus en uniforme pour tous les renseignements dont ils ont besoin. D’ailleurs, il ne s’agit autre que la continuité des mesures déjà prises, toujours dans le cadre de la lutte contre les rabatteurs et la corruption, dont  l’organisation des entrées et des sorties dans ce bâtiment public. Toutefois, cela n’a pas empêché certains de poursuivre leurs méfaits. « Concernant cette lutte, il faut être clair et ferme et là je mets en garde ceux qui osent encore s’y aventurer car en cas de flagrant délit, ce sera la prison directe», toujours selon le greffier en chef. Outre l’adoption du même uniforme, l’informatisation de la greffe a débuté le 4 janvier dernier, notamment afin de faciliter le traitement et la sécurisation des dossiers judiciaires.

Njara Fih