Après les marchands ambulants, les tireurs de charrettes ne peuvent plus effectuer leurs activités dans la capitale. Comme cause, ces pauvres individus, pour assurer leur survie dans les rues de la ville, deviennent de plus en plus gênants pour la circulation. Hier, une cinquantaine de charrettes et de pousse-pousse ont été confisquées par la police nationale. Jusqu’à nouvel ordre, les tireurs de charrettes ne pourront donc exercer leur activité lucrative. Le responsable de la communication de la police nationale a expliqué que cette mesure a été prise pour alléger les embouteillages dans la capitale. « Ce n’est que temporaire puisqu’une solution commune devra être trouvée après une réunion de travail, prévue, entre tous les entités concernées par la circulation et le transport dans la capitale » précise-t-il.

Pourtant, les premières causes des embouteillages ne sont pas les marchands ni les charrettes, mais le mauvais état de la route. L’Etat et la Commune urbaine d’Antananarivo sont dans l’incapacité de réhabiliter ces infrastructures. Le ministre des Finances et du budget Gervais Rakotoarimanana a déclaré à la presse hier, que l’Etat va faire appel au fonds d’entretien routier pour venir en aide au financement de  la réfection des rues de la capitale

Manifestation de la pauvreté
La présence massive des individus qui exercent des activités illicites dans les rues de la capitale témoigne la manifestation d’une pauvreté criante du pays. La pénurie d’emploi et la gravité du chômage obligent les mères et pères de famille à enfreindre la loi pour survivre. L’unique moyen d’éviter les vols, et l’escroquerie reste la vente à la sauvette de produits importés de Chine, ainsi que le transport utilisant des véhicule à traction humaine. Certes, les rues de la capitale ont besoin d’un assainissement mais  la cause humaine doit primer sur les autres objectifs. Des milliers de ménages de la couche populaire risquent de ne plus avoir de source de revenus.

Dominique Val