La question relative au changement partiel ou total du gouvernement actuel a été maintes fois remise sur le tapis depuis le dernier trimestre de l’année 2015. Au début de cette nouvelle année, cela s’est précisé avec l’aboutissement d’une nouvelle carte politique finalisée par les élections sénatoriales et prôné par le Président de la République lors de la cérémonie de présentation de vœux. Par ailleurs, le chef de l’Etat a même osé remettre publiquement en cause les résultats du gouvernement lors de cette même cérémonie. Même pour les néophytes, le message a été clair et reste à patienter un peu pour constater ou pas un ou des changements. Ces derniers jours, des noms pour le poste de Premier ministre ont déjà commencé à circuler et le général de brigade aérienne Jean Ravelonarivo a tenu hier à apporter des précisions sur sa position. Ce dernier a clairement affirmé avec un peu de réalisme être prêt à quitter son poste si le moment se présentait d’autant plus qu’il ne restera pas Premier ministre indéfiniment.

« ll n’y a aucun problème si je devais rendre ma veste lors du prochain remaniement ». Tels sont les propos de Jean Ravelonarivo qui est apparu et même sûr de lui.

La balle dans le camp  de la Présidence

Depuis plusieurs mois, les bruits circulaient selon quoi la Présidence et la Primature se mettaient des bâtons dans les roues à des fins purement et clairement intéressées. Aujourd’hui, ces tensions semblent de plus en plus importantes compte tenu du fait que les propos de Jean Ravelonarivo semblent sonner comme une résignation. En effet, même si ce dernier a essayé de faire preuve de réalisme et de prouver son désintéressement aux avantages et autres bénéfices octroyés par le poste de Premier ministre, on ne peut que repenser à son prédécesseur qui a été poussé et même forcé à la démission par les membres du parti d’Etat, également membres du gouvernement. Quoi qu’il en soit, Jean Ravelonarivo a passé le mot à Hery Rajaonarimampianina qui doit maintenant montrer également sa position pour espérer d’aller au bout de son mandat.

Laza Marovola