Les forces de l’ordre sont plus que jamais liées partie prenante dans les affaires de banditisme si elles ne sont pas les nouveaux … « dahalo » ! Dernier fait d’armes, un sergent et un caporal accompagnés d’un civil ont braqué un camion et ont … gagné la somme de 24,3 millions d’ariary.

Pour cette fois, il ne s’agit pas de ces généraux et colonels ainsi que d’autres hauts gradés impliqués dans différents trafics dont ceux du bois de rose, d’accaparement de terres, et entre autres l’exportation illicite d’or. Bien sûr, ces derniers gagnent cent fois plus que le sous-officier obligé de ramasser le « manomeza kely » – les miettes – venant de ses supérieurs mais apparemment, les murmures du subalterne dépassent rarement les murs de la caserne. Et puis, l’esprit du corporatisme prédomine, ainsi il est rare qu’on voit des chefs livrant ses subordonnés à la Justice et à l’opinion publique. Sauf si ces derniers se font prendre en flagrant délit ou en dehors des sites militaires appelés « zone rouge ».

Recherché

C’est le cas pour cette affaire qui secoue de nouveau le tout Toamasina depuis ce lundi 18 janvier dernier. En  effet, un camion s’est fait braquer par deux militaires portant les grades de sergent et de caporal si le cerveau n’est autre que le chauffeur du même camion. L’attaque s’est déroulée dans la commune d’Antetezambaro, précisément à Antanimenakely Tanambao. La somme dérobée appartenant au propriétaire du poids lourd s’élève à 24,3 millions d’ariary. Alertée, la gendarmerie soutenue par le fokonolona a lancé une chasse à l’homme et a fouillé les « alan’akondro » et évidemment, c’est le civil qui a été attrapé en premier. Ce dernier a livré par la suite les informations nécessaires d’où la capture du « ra-sera ». Seul, le caporal est actuellement recherché, selon le dernier développement de cette affaire. Ainsi, il est encore une fois prouvé que ce sont des membres des forces de l’ordre qui provoquent l’insécurité généralisée dans le pays et apparemment, Toamasina est devenu le repaire de tous les bandits de tout acabit.

J.L.R