Les prisons et maisons de force disponibles à Madagascar ne peuvent plus être considérées comme des lieux sûrs pour mettre à l’ombre les criminels puisqu’il est constaté que des condamnés arrivent toujours à en sortir. Un cas flagrant concerne un criminel condamné à perpétuité à la prison d’Antalaha qui a pu commettre un acte de banditisme à Sambava au mois de décembre 2015. Le prisonnier a été capturé par la gendarmerie de Sambava la semaine dernière. Il a été prouvé, d’après les premiers éléments de l’enquête, que le bandit devait encore purger sa peine jusqu’à sa mort. Pourtant, il était en liberté et a pu faire deux attaques à mains armées. A Befamelona, Commune Rurale d’Antsahavaribe, son premier méfait concerne l’agression d’un opérateur dans la filière vanille qui a perdu la somme de 22,8 millions d’ariary si le deuxième est un cambriolage dans une maison dont la victime a été détroussée d’une somme de 5 millions d’Ariary. Le prisonnier a été capturé avec une kalachnikov et 63 balles  dans un taxi-brousse reliant Antalaha et Vohémar. Le Groupe d’appui de la Police Judiciaire auprès du Groupement de la Gendarmerie de la Sava prend le relais de l’enquête pour déterminer les causes de cette libération suspecte de ce bandit notoire. Ce fait qui se présente comme un banal acte d’insécurité, dénonce la pratique d’une politique malsaine au sein de l’administration pénitentiaire qui permet à des individus considérés comme des ennemis publics et déjà condamné par la Justice, de semer la terreur au sein de la société.

Dominique Val