Les abus de pouvoir sont monnaie courante dans la Grande Ile depuis maintenant près de deux années. A chaque fois, les dirigeants placés au sommet de la pyramide sont impliqués mais il ne faut oublier que dans les pays pauvres, tout le monde abuse généralement du pouvoir qu’il possède et ce, à son échelle. Cette fois, les responsables au sein ministère de l’éducation nationale dirigé par le sociologue Paul Rabary et un député de Madagascar sont concernés par une malversation au niveau de la circonscription scolaire. Le chef de cette structure a été récemment remplacé sans aucune raison valable par un membre de la famille du député dont la nomination a été officiellement sortie par le ministère. Cerise sur le gâteau, un professeur certifié a été substitué par une personne n’ayant que le brevet d’études du premier cycle ou Bepc. Loin de là de sous-estimer ce dernier, il y a tout de même lieu de souligner qu’un homme expérimenté vaut toujours mieux qu’un novice. Le ministère de l’éducation nationale et le député de Beloha Androy seraient complices d’un remplacement motivé par des intérêts particuliers.

Dictature intéressée

Depuis plus d’un an et demi, la majorité de la population et les médias ont pu constater que les tenants actuels du pouvoir tentent désespérément de mettre en place une dictature afin d’assouvir leur soif de gloire et de richesse ainsi que de satisfaire leur âme de mégalomane. C’est dans ce dessein qu’ils ont tout fait pour obtenir le contrôle de diverses institutions sacrées et de quelques organes de lutte, tous catalogués, indépendante. Dans ce genre de projet ignorant complètement le volet social et le principe de redevabilité, les abus de pouvoir et même les menaces sont d’usage et aujourd’hui, des responsables du ministère de l’éducation nationale et le député de Beloha Androy y auraient eu recours. Il ne s’agit plus seulement du remplacement du chef de la circonscription scolaire mais aussi d’actes visant à asservir et/ou terroriser tous les fonctionnaires de l’Etat dans cette circonscription. Dans ce régime Rajaonarimampianina, ceux sévèrement atteints par le virus Hvm se sentent vraisemblablement au-dessus de tout à cause du pouvoir qu’ils ne garderont pourtant pas pour toujours.

Laza Marovola