Les faits remontent au 4 décembre de l’année dernière dans le fokontany d’Ambohitsy, commune rurale d’Ehara district de Benenitra. Il était 16h ce jour-là lorsqu’un certain Damy, âgé de 35 ans, a reçu une balle en plein ventre et a succombé à ses blessures. La perte de Damy n’a pas laissé son père indifférent, il a décidé de déposer une plainte pour meurtre.  Dès lors, une enquête a été ouverte après que la gendarmerie locale a été avisée de la situation. Un médecin légiste a confirmé le décès comme suite à une blessure par balle.  Suite à une investigation menée, les éléments chargés de l’enquête ont arrêté le premier suspect, dont le fameux Lambomena. Celui-ci a fini par se rendre et a avoué le meurtre. Toutefois, il n’a pas voulu endosser seul ce crime et a dénoncé trois individus, dont Dafamo, Evariste et Rekely. Sauf que ces derniers sont toujours en cavale et font l’objet d’une recherche active.

10 bœufs en échange

Décidément, Lambomena n’est pas prêt à passer tout seul sa vie en prison. Et puisque les trois complices sont introuvables, il n’a pas manqué d’en dénoncer trois autres. La seule différence est que ces derniers ont été décrits par le captif d’être les commanditaires de ce meurtre. Cependant, la raison pour laquelle ces trois individus, connus sous les noms de Tsilavo, Ngarazy et Retrebo, ont demandé l’exécution de Damy reste incertaine. Par contre, Lambomena a rempli le contrat en échange de 10 têtes de bovins que Tsilavo lui a promis ainsi qu’à ses trois complices. Pour le besoin de l’enquête, les forces de l’ordre ont demandé de perquisitionner la demeure des commanditaires et ont découvert un fusil de chasse chez Ngarazy. Cette situation a défrayé la chronique dans le district de Benenitra et même que le député élu dans cette localité est intervenu. Non pas du côté du plaignant mais en faveur des suspects. Selon une source auprès de la gendarmerie, cette personnalité aurait demandé l’annulation de cette poursuite sous prétexte que les faits se sont déroulés bien avant la mise en place du « dinabe ». Cela pour dire que tous les forfaits qui ont été commis avant le « dinabe » ne devaient pas être pris en compte puisqu’actuellement, les dahalo et les meurtriers se sont repentis. Mais malgré cette intervention, les suspects ont été déférés hier au parquet du Tribunal de Toliara.

Njara Fih