L’équipe de Lalao Ravalomananana a, bizarrement, sorti de nouvelles informations qui ne pourraient pas justifier le recrutement de 700 nouveaux policiers municipaux. En effet, on sait maintenant que ces derniers sont budgétivores et le dernier rapport de la municipalité précise que le coût de l’utilisation d’un policier municipal est de 55.000 ariary par jour. Ils sont actuellement au nombre de 270 éléments, soit une dépense journalière de 14 850 000 ariary. Les responsables au sein de l’hôtel de ville projettent ainsi que d’ici le début du mois d’avril prochain, les agents de la police communale d’Antananarivo atteindront le nombre de 1 000, soit une dépense de 55 millions d’ariary par jour.

L’objectif final serait d’atteindre 3 000 agents qui travailleront 7 jours sur 7 dans les 6 arrondissements. Avec cette stratégie basée sur le recrutement massif de force de sécurité, autrement appelé « gros bras » par les simples citoyens, l’équipe de Lalao Ravalomanana affiche son intention de s’appuyer sur le moyen répressif afin de remettre l’ordre dans la capitale.

Pourtant, jusqu’à présent, les projets déjà annoncés et entamés visent presque à l’intégralité les simples citoyens innocents comme les marchands à la sauvette, les tireurs de pousse-pousse, ainsi que les automobilistes qui n’ont pas de parking. Tous ces individus peuvent être regroupés dans la couche sociale la plus  défavorisée et celle de la classe moyenne. Pour un projet de recrutement, ou plutôt d’affectation (selon son vocabulaire)  de 1 000, puis 3 000 policiers, la Cua n’a jamais touché mot à la lutte contre l’insécurité. Pourtant, la sécurisation des  biens et des personnes habitant-résident ou de passage dans la ville reste bel et bien la mission première de ces policiers communaux. Au lieu de se focaliser dans la course-poursuite contre les voleurs à la tire qui terrorisent la population, les gros bras de la commune gaspillent leur temps à faire la ronde à Analakely et ses environs.

Dominique Val