Deux ans après son investiture, le candidat numéro 3 à la Présidence de la République se jette des fleurs malgré la réalité qui prévaut dans le pays. Lors de son opération de communication organisée mercredi à la télévision nationale, Hery Rajaonarimampianina s’est auto félicité d’avoir réussi à réintégrer 500 000 enfants dans les écoles, à recruter 20 000 enseignants Fram, à rouvrir des hôpitaux et à apporter de l’eau dans des zones reculées. Mais quoi qu’il en soit, la pauvreté a gagné du terrain pendant que les tenants du pouvoir agissent pour leurs intérêts particuliers. Plus de 90% de la population (sur)vit avec moins de deux dollars par jour et ne peuvent noter une quelconque amélioration dans leur quotidien. C’est même la principale raison pour que huit personnes sur dix ne croient plus aux promesses présidentielles ou des autres élus. Depuis une année et demie, le problème du délestage aurait déjà dû être définitivement résolu mais ce n’est pas encore le cas mais encore une fois, le Président de la République a affirmé avoir une solution presque miraculeuse mais a pris le soin de ne pas se définir une limite dans le temps. En d’autres termes, c’est une vraie promesse qui n’engage que lui et une attitude irresponsable critiquée par les citoyens et autres membres de la société civile ou d’observatoires. Le nombre de citoyens déçus par Hery Rajaonarimampianina continuent inexorablement d’augmenter mais même si beaucoup souhaitent éviter une nouvelle crise, le changement radical et concret est aujourd’hui une question vitale pour Hery Rajaonarimampianina.

Stop aux revendications

Depuis que Hery Rajaonarimampianina s’est retrouvé à la tête du pays et a pris un retard important dans la mise en place d’un gouvernement, les critiques ont commencé à fuser de partout, suivies de quelques manifestations de groupes de citoyens. Le régime actuel a été secoué par plusieurs revendications et autres grandes marches et à chaque fois, les forces de l’ordre ont été envoyées avec la grosse artillerie pour blesser et/ou interpeller quelques-uns des manifestants. Dernièrement et vers la fin de l’année 2015, la question des îles malgaches dans le canal du Mozambique a rallumé la flamme patriotique de certains citoyens tandis que le régime a évité à tout prix ce dossier qui semble déjà clos. « Faites des revendications pour le pays et non des sabotages ou des actions politiques » a martelé le Président de la République mercredi. Il semble donc vraisemblablement que les îles malgaches ne représentent aucun avantage pour le pays même si le président de la République et autres ont déjà pu en tirer profits.

Laza Marovola