Madagascar fait partie des sept pays pilotes engagés depuis 2011 dans le partenariat mondial pour la comptabilisation des richesses naturelles et la valorisation des services écosystémiques/Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services – Waves. Une comptabilisation des richesses naturelles et une valorisation des services écosystémiques, réalisée en partenariat avec la Banque Mondiale. Cette comptabilisation consiste à intégrer au niveau de la comptabilité nationale la valeur du capital naturel : terres agricoles, ressources en eau, forêts et aires protégées, mines. Pour Madagascar, ce capital représente plus de 50% de sa richesse totale.

La comptabilisation du capital naturel de Madagascar se focalise sur quatre volets : élaboration d’indicateurs d’évaluation de la durabilité de sa performance macroéconomique. (Compte macro) ; la comptabilisation des ressources minières afin de répondre aux questions liées à la capture et au réinvestissement de la rente minière par l’Etat ; la comptabilisation pour une allocation efficace des ressources en eau ; la comptabilisation des aires protégées et des écosystèmes forestiers dans l’objectif de mettre en place des mécanismes de financement durable du réseau des aires protégés.

Ce travaux ont permis de mesurer les tendances régressives du stock physique de bois qui enregistre une décroissance supérieure à 0,08 milliards de m3 par an. Cette décroissance détériore le bilan national offre-demande de bois qui passe à une situation déficit. Pour la comptabilisation de l’eau, les deux bassins versants de Marovoay et du lac Alaotra ont été choisis pour piloter les travaux dans le secteur de la production rizicole irriguée. Un choix motivé par des problématiques actuelles : l’approvisionnement en eau d’un secteur qui, s’il pourvoit 50% du Pib national, utilise 98% des prélèvements d’eau. La comptabilisation des indicateurs macro-économiques que sont le patrimoine total et l’épargne nette ajustée, est en voie de finalisation et les résultats seront communiqués dans le courant de 2016. Il en est de même pour le décompte physique des mines industrielles et le compte monétaire pour les minerais.

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