Le projet de création d’une chaine pénale pour juger les crimes liées au trafic de bois précieux, notamment bois de rose, et palissandre crée la polémique au sein des organismes œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement. Et malheureusement pour ces derniers, le projet est devenu loi puisque c’est déjà adopté par l’Assemblée nationale et vient d’être déclaré conforme à la Constitution par la Hcc. Cette loi  précise ainsi l’interdiction de la coupe, du transport, du commerce et de l’exportation de ces bois précieux. D’un autre côté, le régime fait tout pour pouvoir vendre sur le marché international les stocks de bois de rose déjà répertoriés. Pire, l’exportation illicite reprend de plus belle puisqu’un bateau transportant des tonnes de bois de roses a quitté Madagascar la semaine dernière sans qu’aucune intervention n’ait été enclenchée par les dirigeants.

Les écologistes crient également au scandale puisque l’attention des tenants du pouvoir est particulièrement retenue par l’exportation très rentable des bois déjà coupés, sans tenir compte des autres crimes contre la biodiversité qui se passent dans les parcs et réserves  naturels protégées. Les récoltes et cueillettes des produits de la faune endémique continuent de s’aggraver sans qu’aucune déclaration sévère à l’endroit des braconniers n’ait jamais été faite par les responsables gouvernementaux concernés. Les dossiers relatifs aux exportations illicites de tortues, d’hippocampes, ainsi que d’autres reptiles demeurent sans suite.

Dominique Val